Ce sont finalement 733 salariés de Caterpillar qui vont être licenciés sur les sites français de Grenoble et d’Echirolles. La mobilisation des salariés, qui est allée jusqu’à la séquestration du dirigeant de l’entreprise, n’y aura donc rien changé. 733 emplois supprimés, c’est un peu moins que le double de l’effectif total d’un autre fabricant d’engins de travaux, à savoir Mecalac Ahlmann.

Le 8MCR de Mecalac a obtenu une étoile à l'Observeur du Design 2009 (© Macalac)

Le petit 8MCR, de Mecalac, a obtenu une étoile à l’Observeur du Design 2009 (© Mecalac).

L’entreprise de « Mécanique du Lac », installée à Annecy-le-Vieux, non loin des deux usines Caterpillar, a été créée en 1974. Cette PME française a grandi à son rythme pour atteindre aujourd’hui l’effectif de 400 salariés, grâce notamment au rachat d’Ahlmann en 2002. Les sites de production du constructeur se trouvent en France et en Allemagne. Mecalac Ahlmann est donc « un nain » comparé à son gros, son très gros rival américain, qui comptait 113 000 salariés en 2008, avant que la crise n’éclate. Les deux entreprises ne jouent définitivement pas dans la même catégorie, pour ce qui est des engins proposés notamment. Mecalac s’est ainsi spécialisée dans la fabrication de petits modèles polyvalents, particulièrement adaptés aux travaux urbains, le géant américain fabricant quant à lui et entre autres les énormes machines que l’on aperçoit sur n’importe quel chantier de construction d’autoroute. Cette différence est plus profonde encore. Fin 2007, Henri Marchetta, le P-dg du groupe, déclarait : « Mecalac est une entreprise familiale et je tiens à ce qu’elle le reste. Les engins de construction sont ma passion depuis toujours. Tous les ans, j’investis ce que je gagne dans la société (…)  Nous sommes présents dans 23 pays en Europe à travers nos concessionnaires, et à terme, dans 37 pays si on gagne tous les pays de l’Est. Ce sera déjà bien. » Et aujourd’hui, le petit semble bien mieux résister au mauvais temps.