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Saint-James est une petite ville de la Manche. C’est aussi un fabricant réputé de pulls, implanté dans cette commune depuis 1850. Près de cent soixante ans plus tard, l’entreprise Saint-James est toujours bien vivante, connaissant même un développement rapide depuis une quarantaine d’années. Ainsi, si elle comptait 37 salariés en 1970, elle en totalisait 120 en 1980, 180 en 1990 et environ 300 depuis 2000. Les infrastructures de l’entreprise se sont elles aussi étoffées, passant de 2 100 m2 en 1976 à 6 500 en 1994, puis à 11 000 aujourd’hui. Jolie croissance. Il est donc possible de se développer dans le secteur du textile, en France, aujourd’hui, malgré la concurrence dévastatrice des pays à bas coûts ! Ce développement s’explique notamment par l’élargissement de l’offre de Saint-James. Au travail de la laine dont elle s’était faite une spécialité, Saint-James a en effet ajouté celui du coton. Et contrairement à nombre de ses concurrents, elle a enrichi son savoir-faire et ne s’est pas contentée de s’approvisionner auprès de fournisseurs extérieurs. Depuis 1982 donc, les t-shirts, polos et autres marinières sont fabriqués en Basse-Normandie. Certains d’entre eux le sont pour les petits, car Saint-James est aussi fabricant de vêtements pour enfant. Toutes les pièces en laine, marinières et t-shirts rayés, ainsi qu’une partie des bonnets et de la layette sont encore made in France. Cependant, la confection française pour enfant est aujourd’hui particulièrement sinistrée. La quasi-totalité des industriels ont délocalisé leur production en Afrique du Nord, en Asie ou en Europe de l’Est. Et une partie des vêtements enfant Saint-James ont eux aussi eux aussi traversé la Méditerranée.

Des produits à 70 % fabriqués en France
Les collections Saint-James ne sont donc plus totalement hexagonales. Le spécialiste normand des vêtements marins a désormais recours à des compétences extérieures, pour la confection des chemises, de certains pantalons et des sacs en particulier. Les parkas et autres cirés viennent également d’ailleurs, comme l’essentiel des articles en coton bio siglés « Saint-James pour la planète ». Quant aux manteaux, leur fabrication est confiée à Lener-Cordier, un spécialiste du nord de la France.
Au total, environ 70 % des produits vendus sortent toujours du site de production normand. Aujourd’hui encore, 35 000 à 40 000 pulls équipent les armées françaises. Mais la tentation de chercher moins cher ailleurs est, paraît-il, de plus en plus forte. Les économies de budgets ministériels pourraient alors ne pas être sans conséquences pour l’actuel fournisseur. A l’autre extrémité du « spectre vestimentaire », Saint-James sous-traite pour le compte de grands noms de la mode française, parmi lesquels Chanel. Un incontestable gage de qualité…
Où se procurer les pulls, cabans, bonnets et autres marinières Saint-James ? Dans les dix-neuf boutiques qui, d’Ouest en Est et du Nord au Sud, quadrillent l’Hexagone. Il est même possible de faire ses emplettes aux Etats-Unis ou en Belgique, voire au lointain Japon, où Saint-James possède quatre magasins.

Saint James : vêtements et accessoires marins en grande partie made in France

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