D’un côté des marques bon marché, à l’image d’Etam, qui assument la fabrication à bas coût de leurs produits. De l’autre quelques très rares fabricants qui produisent encore en France. Entre les deux, les grandes marques, qui ont massivement délocalisé, mais qui s’évertuent à prétendre le contraire. C’est ce que révèle le reportage Les Dessous du soutien-gorge, diffusé le 19 avril dernier sur France 5.
« On n’achète pas en Chine, on fabrique en France », affirme éhontément la responsable de Chantal Thomass. Idem chez Aubade : pas de made in China. « Comment en être sûre ? », demande la cliente-journaliste « Vous ne pouvez que nous croire, chère mademoiselle ! », répond la vendeuse, un brin méprisante… Il y reste cependant une solution : vérifier soi-même. C’est ce que fait cette cliente particulière et très déterminée. Destination, l’Asie.
Une fois fois en Chine, la journaliste constate rapidement qu’Etam, Aubade et Chantal Thomass y ont bien délocalisé leur fabrication et que Dim, Chantelle, Passionata, Princess tam-tam et bien d’autres sans doute ont fait la même chose. Résultat : un modèle fabriqué pour 3 dollars est revendu dix fois plus cher dans un magasin Etam en France. Plus fort encore : Aubade vend 100 euros aux clients français un soutien-gorge produit pour 5 euros en Chine. Le plus étonnant est que la fabrication se fait dans les mêmes usines, quelle que soit la gamme de prix. Fournisseur d’une dizaine de marques françaises, l’entreprise Brunet a quant à elle quitté Calais il y a dix ans pour s’installer ici, où la dentelle coûte trois fois mois cher à fabriquer. En plus de la confection, les matières premières sont donc elles aussi made in China, contrairement une fois encore à ce qu’affirmait la vendeuse d’Aubade.
Mais dans quelles conditions environnementales les usines locales travaillent-elles ? Selon un responsable d’usine, 90 % des entreprises ne respectent pas les normes. « Vous savez, les certificats en Chine, ça s’achète, c’est comme ça ! », précise-t-il. En général, les usines se contentent donc de rejeter dans la nature les produits chimiques, même les plus nocifs. Et que reste-t-il de ces substances dangereuses dans les produits finis ? Pour le laboratoire Oeko-Tex, leur quantité sont suffisamment faibles pour ne pas présenter de danger. Pour d’autres au contraire, la présence de perturbateurs hormonaux (les nonylphénols)* dans des tissus portés à même la peau, plusieurs heures par jour et pendant de nombreuses années pose évidemment problèmes. Selon certains scientifiques, le fait que les tours de poitrine augmentent ces dernières années ne doit rien au hasard. A terme, les risques de cancers du sein augmente eux aussi, comme les profits…
Tous les chefs d’entreprise ne font cependant pas les mêmes choix. Il y a deux ans, Muriel Pernin créait la coopérative Les Atelières avec quelques-unes des couturières licenciées pour cause de salaires trop élevés. Pour cette patronne, ce ne sont pas les salaires le souci, mais les marges des distributeurs. « Sur un soutien-gorge vendu 180 euros, 120 vont à la distribution… Si au final il nous reste 18 euros, on est content ! » Dans la confection de leur lingerie, Les Atelières n’utilisent pas la dentelle chinoise de Brunet, mais celle fabriquée à Calais par Noyon sur des machines âgées de 150 ans. Pour obtenir un bon prix et parce qu’elles ont de petites besoins, Muriel Pernin achète des fins de série. On se débrouille comme on peut entre « survivants » du made in France… Afin survivre justement et ne plus être un simple sous-traitant, Les Atelières ont décidé de créer leurs propres modèles et de vendre en ligne, sans intermédiaires. Une bonne idée, arrivée malheureusement trop tard : Les Atelières ont en effet dû cessé leur activité avant la diffusion du reportage…
Se passer des trop gourmands intermédiaires, c’est très précisément ce qu’Allande Lingerie fait depuis sa création, en 1994. Les créations maison sont en effet exclusivement distribuées à domicile, par les démonstratrices de l’entreprise. Les collections sont également en vente sur Internet. Grâce à ce mode de distribution, la lingerie Allande est toujours 100 % made in France. Et garantie sans perturbateurs endocriniens.
* L’usage de ces produits est interdit dans les teintureries françaises.
Les Dessous du soutien-gorge, un reportage de Nolwenn le Fustec
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Le problème est que en France on aime triché et on n’écrit pas le pays de provenance sur les étiquettes d’entretien. Cela commenceras déjà a éduquer nos clients. Après la plupart des marques dont vous parlez ne sont même pas Françaises e elle sonnent Français mais elles appartiennent à des Japonais comme Princesse Tam-Tam ou des conglomérats comme Dim. En ce qui concerne les conditions de travail en Chine je ne suis pas du tout d’accord j’ai travaillé dans des des entreprises qui était ISO 9001, REACH, oeko-tex et ce depuis plus de 20 ans, chose que nous n’avons pas toujours en France.
Ils paient très bien leurs employés puisque mes employés à moi était plus payer qu’une employé française. Le grand problème du français c’est qu’il est trop cocorico, pas humble pour un šou et il ment tout le temps chez Chantelle il y a 20 ans au salon de la lingerie le top commercial me disait que Chantelle était fabriqué en France alors que j’avais l’usine chantunis en Tunisie à côté de la mienne et moi à l’époque je travaillais pour Playtex. Ça fait rigoler mais c’est lamentable à mon avis qu’aujourd’hui encore on mente au peuple français de cette façon. Il n’est pas besoin de cracher sur la Chine pour justifier qu’on a fermer nos usines. Ce n’est pas vrai, c’est toujours par l’appât de gain et pas par le coût de nos usines il faut arrêter ça.
Il faut boycotter les marques qui mentent.
Je ne savais pas qu’Aubade avait aussi délocalisé en Chine en plus de la Tunisie ?
C’est scandaleux de voir le savoir faire de toutes les belles marques disparaitre, c’est comme pour la chaussure française.
Je souhaite longue vie aux Indiscrètes ex d’Aubade, elles ont des mains en or, on devrait les vénérer ces femmes au lieu de les avoir licenciées.
J acheté chez indiscrète. …vente à domicile….lingerie sur mesure…Je me suis réconciliée avec la lingerie et j adore ma conseillère qui me connaît et sait ce qu il me faut. …adieu le soutien gorge qu on ne supporte plus en fin de journée. ..Vive indiscrète lingerie française
Je n’ai pas vu ce reportage,dommage.Ma fille est créatrice de lingerie 100% fabrication française et n’arrive pas à en vivre.trop de pub pour des lingeries à bas prix qui n’ont rien à voir avec la qualité de la lingerie faite à la main avec de la dentelle de calais.tout le monde dit d’ acheter français mais qui le fait ?Fabriquer une petite culotte par une créatrice compte en moyenne 4h de travail ce n’est pas un travail à la chaîne à bas prix fait par du personnel exploité.
Je me suis rendue à Bellec là où se trouve un magasin allande, il faut acheter français, plus les consommateurs bouderont les produits chinois, mieux ira notre industrie, nous sommes tous responsables de la perte de notre savoir faire
Pas vu ce documentaire, mais de ce type il en faut encore plus pour ouvrir les yeux des consommateurs, faisons comme le marketing : matraquons ! Il n’y a que ça qui marche. Les gens sont remplis de bonnes intentions en paroles mais quant il s’agit de passer à la caisse… Marche arrière toute ! Et puis ils sont obnubilés par la « marque » et même plus capables de discerner la vraie bonne qualité. Pourtant dès qu’il s’agit de téléphone portables, tablettes et autres gadgets « connectés » à la mode, là ils ont les grands moyens. Ils se couperaient un bras. Personnellement j’ai le même portable depuis dix ans, mon premier acheté et il fonctionne très bien : j’appelle et on me joint. C’est aussi simple que ça.
Et je suis très loin d’avoir de gros moyens mais je privilégie tout ce qui peut être local/français au maximum. Qualité des matières = durabilité, garde sa belle allure longtemps, ne craint pas les lavages (respectueux). Ça exige de faire des choix, d’acheter autrement. Les soutiens-gorges, puisque c’est l’exemple, désormais c’est Allande et j’en suis extrêmement satisfaite en tant qu’utilisatrice, si vous avez besoin d’un avis. En plus, les prix ne sont pas exagérés comparés à de la lingerie achetée en boutiques et effectivement fabriquée « à Pétaouchnok », pour rien et dans des conditions humaines et environnementales exécrables. Mieux, la gamme de prix des articles Allande est même bien souvent un peu moins chers que des Chantelle/Perèle/Lejaby/etc. en magasins ! Et fabriqués en France. Que demander de plus ?
D’ailleurs je projette une commande en juin. Je préfère acheter sur le site car je ne suis pas du tout vente en réunion, et je connais bien mes tailles. C’est appréciable d’avoir le choix.
Moi je suis distributrice chez Allande depuis 11 ans et je serais très heureuse de vous présenter nos collections 100% française
J’ai regardé le reportage, hallucinant, grande franchise d’ETAM, mais les autres ce n’est que mensonges et escroquerie!!!
Que c’est triste de ne pas sauver notre patrie, notre santé et l’avenir de nos enfants, on n’a pas su transmettre et qui plus est nous nous faisons envahir …
et à la fin….. une pub pour une boite suisse, déplorable !!
Pas réjouissant de voir cela, nous sommes en train de détruire tout notre beau savoir et notre protection, aussi pour la santé.
Quelle tristesse, cela est vraiment alarmant et rien n’est fait pour éviter cette hémorragie.