Erratum : c’est Petrus Finance, propriétaire du Coq Sportif, et une ancienne cadre CVC qui ont repris la CVC, et non pas Le Coq Sportif. La nouvelle entreprise s’appelle désormais La CFC, la Compagnie française de la chaussure.

Les années 1980 ont marqué l’apogée du Coq Sportif : victoire à Roland-Garros avec Yannick Noah ; en Coupe du monde football avec l’Italie et l’Argentine ; Grand Chelem pour l’équipe de France de rugby ; victoires en championnat de France de football avec Saint-Etienne, Monaco et le PSG, qui remporte également la Coupe ; succès sur le Tour de France de Bernard Hinault, de Laurent Fignon et de Greg Lemond…
C’est pourtant au cours de cette même décennie, alors qu’elle appartient à un Adidas en très mauvaise santé, que la marque décline, que sa production est délocalisée et que, finalement, son site historique de Romilly-sur-Seine est fermé. C’est l’homme d’affaires franco-suisse Robert-Louis Dreyfus, successeur de Bernard Tapie à la tête d’Adidas et artisan du redressement de l’entreprise allemande, qui relance le Coq Sportif au début des années 2000, via Airesis. Un fonds d’investissements suisse qui est toujours aujourd’hui le propriétaire de la marque française. Tout récemment, le principal actionnaire d’Airesis, Petrus Finance — suisse lui aussi —, a repris la CVC, autrement dit la Compagnie vosgienne de chaussures, le sous-traitant qui depuis quelques mois fabrique la Blazon, une tennis made in France du Coq Sportif.

Sauvé in extremis…

Dernier site de production en France du groupe Vivarte (André), la CVC est brièvement passée entre des mains allemandes avant de frôler la liquidation et d’être reprise, in extremis, par Petrus Finance. Malheureusement, seuls 30 de ses 120 salariés vont conserver leur emploi… Il y a dix ans encore la CVC employait 350 personnes.
Après avoir fait renaître le site de Romilly-sur-Seine, qui produit désormais une petite partie du textile de la marque ; après avoir confié à des PME locales le tricotage et la teinture de ce même textile, Le Coq Sportif dispose donc à présent de son propre site de fabrication de chaussures. Modeste encore aujourd’hui, la renaissance industrielle de l’entreprise est bien réelle. Et elle semble devoir s’inscrire dans la durée.

Le Coq sportif : chaussures et textile en partie made in France

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