Auteur, philosophe, conférencier et expert international reconnu pour la lutte contre la désertification, Pierre Rabhi a initié Colibris, mouvement pour la terre et l’humanisme, en 2006.
Avec cette initiative, « il nous invite à sortir du mythe de la croissance indéfinie, à réaliser l’importance vitale de notre terre nourricière et à inaugurer une nouvelle éthique de vie vers une “ sobriété heureuse” ». Le modèle de développement qui est le nôtre a clairement montré ses limites ; il fait le bonheur de bien peu d’habitants de notre terre. Gagner toujours plus — quand la majorité gagne de moins en moins — et consommer davantage sont devenus les horizons à atteindre, signes indiscutables de réussite et de vie heureuse. Une légende indienne rappelle pourtant que « quand le dernier arbre aura été abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson pêché, alors (nous découvrirons) que l’argent ne se mange pas ».
Choisir un autre chemin est encore possible, malgré les dégâts déjà causés. La plate-forme Internet de Colibris vise à fédérer toutes les bonnes volontés, toutes les initiatives, grandes et petites, qui vont en ce sens. Parce que chacun a un rôle à jouer. L’association tire son nom d’une autre légende. Elle raconte qu’un jour, un feu immense dévorait la forêt, terrorisant les animaux. Tous fuyaient pour se protéger des flammes. Tous sauf un, le colibri, qui effectuait des allers et retours incessants entre une mare et la forêt, pour y jeter quelques gouttes d’eau. Exaspéré, le tatou finit par lui dire que ce ne sont pas ces gouttelettes qui viendront à bout de l’incendie. « Je le sais, répondit le colibri, mais je fais ma part… »
Colibris qui fabriquez ici, colibris qui consommez local, La Fabrique hexagonale vous souhaite une excellente année 2011.