Perdre son temps et ses nerfs à chercher ses lunettes ou ses clés ; ramasser une sucette d’enfant sur le sol et la passer sous l’eau dix fois par demi-heure ; rapiécer les genoux d’un pantalon acheté la veille, etc. Pas bien méchant tout ça. On peut même en rigoler en en parlant avec celles et ceux en âge d’avoir des enfants ou de porter des lunettes. Pourtant, si le bonheur se construit souvent sur de petits riens accumulés, il suffit aussi de quelques contrariétés pour nous compliquer l’existence. C’est ce qu’à dû se dire Karen Uldaric lorsqu’elle a créé Polkadot en 2006, histoire de revisiter quelques accessoires bien pratiques.

Joindre l’utile à l’agréable
Prenons par exemple l’accroche-lunettes : d’ordinaire, ce petit cordon relié aux branches se contente de remplir son office, ce qui est déjà beaucoup. Si avec lui on a toujours la vue qui baisse, au moins n’a-t-on plus le sentiment de « perdre la boule ». Pourquoi ne pas ajouter à ce rôle utilitaire un petit plus décoratif ? Si on peut l’associer à sa tenue, ce cordon devient un accessoire de mode, un lien entre l’utile et l’agréable. Idem pour les patchs thermo-collants. Dommage tout de même qu’il suffise d’une tache ou d’un trou pour condamner définitivement un pantalon, une chemise ou une robe. Là aussi, plutôt que de se contenter, au pis d’emplir les poubelles de vêtements à 98 % opérationnels, au mieux de les réparer simplement, pourquoi ne pas leur offrir une seconde chance ? Un vilain accroc devient alors l’occasion de redonner une personnalité à un vêtement. Les patchs Polkadot permettent de customiser une garde-robe d’enfant ou d’adulte, de l’agrémenter ici et là de touches de couleur et de fantaisie, d’ajouter une poche où il en manquait. Et les bretelles ? Pourquoi donc sont-elles passées de mode alors que les enfants sont légion qui perdent leur pantalon dans la cour des écoles maternelles ? Avec Polkadot, elles aussi reprennent des couleurs…

Culture industrielle
Attache-serviette, attache-doudou, coudières et genouillères, lacets — certains, élastiques, transforment même les chaussures en chaussons —, sautoirs pour retrouver ses clés ou son portable dans son sac, etc., tous les astucieux produits Polkadot sont fabriqués en France, en région Rhône-Alpes, après avoir été imaginés à Paris. Pourquoi ne pas se fournir ailleurs, au loin, pour augmenter ses marges ? « Parce que j’ai une culture industrielle*, que j’aime les usines et les ouvriers. Parce que je veux, avec mes modestes moyens, contribuer au maintien de ce monde dans l’Hexagone. Même si pour moi, c’est un peu plus compliqué… » En ce sens, les créations Polkadot sont tout sauf accessoires. Elles sont même essentielles.
* Karen Uldaric est diplômée de l’Ecole nationale supérieure d’Arts et Métiers

 

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