© Orée

Du bois au royaume du plastique ! C’est ce que propose Orée, une toute nouvelle entreprise française née de l’association d’un entrepreneur, d’un designer et d’un ébéniste. Pourquoi en effet les appareils nomades et high-tech qui peuplent notre quotidien devraient-ils être jetables, fabriqués dans des matériaux sans noblesse ? Parce que les avancées technologiques se succèdent à un rythme effréné ? Que les mémoires doublent sans cesse, que les microprocesseurs carburent toujours plus vite ? Sans doute. Probablement aussi parce que les géants du secteur vivent grassement du remplacement incessant de leurs produits.
Pourtant, certains éléments ont très peu progressé ces dernières années et pourraient sans difficulté survivre à ces renouvellements. C’est le cas des claviers qui, en dehors de la disparition de leur fil et de leur « virtualisation » sur les tablettes, ressemblent beaucoup aux modèles d’il y a dix ou quinze ans. Du coup, pourquoi ne pas en faire des outils durables, esthétiques, à même de passer les années et de se bonifier au fil du temps ?

© Orée

C’est le chemin suivi par Orée, qui commercialise un élégant clavier d’ordinateur Bleurooth sculpté dans une pièce de bois, du noyer ou de l’érable du Jura en l’occurrence. A 80 % made in France — l’électronique « embarquée » vient d’ailleurs —, le clavier selon Orée marque la rencontre des nouvelles technologies et des savoir-faire traditionnels. Trente pièces par semaine sortent actuellement de l’atelier de l’entreprise, implanté à Castelnaudary. Cette production devrait grimper à cent vingt d’ici à la fin de l’année. L’effectif de l’entreprise devrait accompagner cette montée en puissance, à condition bien sûr que les consommateurs soient sensibles au concept d’informatique durable. Le clavier sera d’ailleurs prochainement commercialisé en Grande-Bretagne, aux Etat-Unis et au Japon. Car la fabrication française est souvent plus populaire à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’Hexagone …