© LFH

Mix ethnique, urbain, colorĂ© et acidulé  C’est ainsi qu’Antoine & Lili se prĂ©sente sur son site Internet. Et autant dire que le discours rejoint la rĂ©alitĂ© : les collections de vĂȘtements pour femme sont en effet ethnique — on reconnaĂźt les influences venues d’Inde et l’Afrique du Nord —, citadine et Ă©lĂ©gante, l’ensemble se dĂ©clinant en noir, gris, en bleu turquoise, en orange et en bien d’autres couleurs.
Antoine & Lili a dĂ©butĂ© rue des Martyrs, Ă  Paris, il y a une quinzaine d’annĂ©es. Depuis, les Antoine et les Lili ont essaimĂ©, dans la capitale d’abord, qui compte aujourd’hui six boutiques  — dont trois quai de Valmy, dans le 10e arrondissement, consacrĂ©es l’une aux vĂȘtements femme et aux accessoires, l’autre aux enfants* (vĂȘtements et jouets) et la troisiĂšme Ă  la dĂ©coration* —, mais aussi dans le Nord, le  Sud, l’Est et l’Ouest de l’Hexagone. Les Ă©lĂ©gantes d’Aix-en-Provence, de Bordeaux, de Lille, de Lyon, de Marseille, de Nantes, de Strasbourg et de Toulouse peuvent dĂ©sormais s’habiller chez eux.

Rien Ă  cacher
Les responsables de l’entreprise jouent la transparence quant Ă  l’origine de fabrication de leurs diffĂ©rentes collections. L’essentiel des produits, c’est-Ă -dire les robes, pantalons, jupes et autres manteaux Ă  l’Ă©lĂ©gance toute parisienne, sont fabriquĂ©s artisanalement Ă  Paris, « Made with love » dit l’Ă©tiquette. Ces piĂšces sont chics, originales, inventives, astucieuses. Aucune chance d’en trouver de semblables ailleurs, sous une autre marque. Chez Antoine & Lili, les robes se plient, les pans se croisent, s’agencent, dĂ©voilant ici un revers de satin colorĂ©, lĂ  un gros nƓud. Les pantalons s’ajustent avec de larges ceintures de tissu ou avec des lacets.
Si les Ă©lĂ©ments ethniques qui complĂštent les collections viennent d’ailleurs, la marque ne s’en cache pas. Ainsi les lĂ©gĂšres chemises indiennes sont-elles fabriquĂ©es en Inde Ă  partir de coton local, tandis que les babouches colorĂ©es sont produites au Maroc, oĂč le travail du cuir est traditionnel. C’est peut-ĂȘtre cela, la mondialisation heureuse que nous vantent les promoteurs des dĂ©localisations. Celle oĂč il y a de la place pour chacun, avec son savoir-faire, sa culture, son identitĂ©. Car qu’y a-t-il de plus triste que de trouver partout, oĂč que l’on aille, les mĂȘmes tenues, les mĂȘmes chaussures, les mĂȘmes jouets ou la mĂȘme vaisselle ? Chez Antoine & Lili, les vĂȘtements ethniques le sont vraiment.
Un petit regret cependant : les piĂšces tricotĂ©es viennent d’Italie et les chaussures d’Espagne. La France sait pourtant elle aussi en fabriquer. Mais il est semble bien qu’il soit de plus en plus difficile d’y trouver des fabricants


* Les vĂȘtements pour enfant sont Ă©galement « made in France », contrairement aux jouets, accessoires et objets dĂ©co.
.