La Bretagne, haut lieu de la galette et du boyau. Mais pas n’importe quelle galette, celle de sarrasin. Et puis pas n’importe quel boyau, celui de coton ou de soie. « Les qualités de la soie permettent d’obtenir à pression élevée un grand confort tout en gardant un rendement maximal avec un poids minimal », peut-on ainsi lire sur le site Internet de FMB. C’est dans notre Far West à nous qu’est implantée cette entreprise, le dernier fabricant français de boyaux pour le cyclisme, depuis le rachat de Dugast et la délocalisation de son activité aux Pays-Bas.
C’est donc dans son petit atelier de Plurien, dans les Côtes-d’Armor, que François Marie fabrique les boyaux haut de gamme qui font le bonheur des amateurs de cyclo-cross, de VTT, de piste et de route. Ou plutôt des pros  et des semi-pros, originaires de l’Hexagone, de Belgique, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis, qui constituent l’essentiel de sa clientèle. Avec les boyaux FMB, qu’ils soient à carcasse de coton ou de soie, les performances et le confort sont supérieurs à ce que procurent les pneumatiques. D’ailleurs, « 98 % des professionnels utilisent des boyaux. Certains les dissimulent sous les couleurs de leur fournisseur de pneumatiques », confiait il y a peu François Marie à Ouest-France.
Le travail ne manque pas et François Marie a même quelques difficultés à répondre à la demande. Tout dans son atelier est en effet peaufiné à la main, à l’exception du tissage du coton, confiée à une machine. Une machine unique en France que l’artisan a dû faire fabriquer spécialement, après l’avoir personnellement dessinée et conçue. La production de FMB est d’environ 130 boyaux par mois, mais alors que beaucoup seraient tenter de s’agrandir pour produire davantage, pour répondre à la demande et chercher d’autres clients, François Marie ne veut pas. Pour quelle raison ? Parce qu’il préfère travailler à son rythme, en faisant tout lui-même, à l’ancienne. Parce que c’est ce qu’il aime, tout simplement. Alors tant pis pour la croissance.

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