© made in Romans

© Made in Romans

« Nous ne pensons pas que l’industrie de la chaussure ait encore un avenir à Romans, constate Christophe Chevallier, P-d.g. de la SAS Groupe Archer. Avant de poursuivre : En revanche, nous croyons fortement à l’artisanat. » Et Christophe Chevalier sait de quoi il parle, lui qui vient de lancer la marque de chaussures Made in Romans. Pour ses débuts, ce nouveau venu propose trois modèles pour hommes et trois pour femmes, déclinés en deux coloris pour premiers et en trois pour les seconds. Pour fabriquer ces chaussures, les responsables de l’entreprise ont décidé de se fournir à proximité. Ainsi, 90% des fournitures ne parcourent pas plus de 20 kilomètres pour rejoindre l’atelier. Parmi ces fournisseurs, les tanneries Roux, qui ne travaillaient plus que pour l’industrie du luxe. A la fabrication officient entre autres quelques anciens de chez Kélian et Jourdan, noms qui font partie du patrimoine romanais. Ironie du sort, ces deux marques prestigieuses ont été reprises par le groupe Royer, qui tentent de les relancer. Ce qui fournit actuellement environ 80 % de la charge de travail du groupe Archer…
Les chaussures Made in Romans sont vendues de 99 à 139 euros pour les femmes, 145 euros pour les hommes. Cela pour des modèles fabriqués de manière artisanale, en veau entier, doublés cuir tannage naturel. Soit le prix de n’importe quelles chaussures produites à la chaîne en Asie et vendues sous le nom de quelque grande marque.
« Nous sommes persuadés qu’à taille artisanale, la chaussure peut avoir un avenir sur le Pays de Romans. La mobilisation et les soutiens déterminants que nous avons reçus nous font penser que, sur ce secteur d’activité aussi, les mobilisations d’un territoire, les partenariats entre entreprises augmentent les chances de survie et de développement d’activités », explique quant à lui Gilles Montcoudiol, le président de la SAS Groupe Archer.
Et pourquoi cela serait-il uniquement possible à Romans ?

* Propos recueillis par RomansMag.com

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