© Sténoflex

Idée cadeau anachronique : un appareil photo sans viseur, sans objectif, sans électronique, sans rien, ou presque. Un appareil composé seulement d’une petite boîte en carton percée d’un trou minuscule sur sa face avant. A l’intérieur, pas de millions de pixels, pas de stabilisateur d’image, de zoom ni d’autofocus, mais une feuille de papier photo. Le Sténoflex  est à la photographie ce que la 2CV est à l’automobile…
Avec le Sténoflex, version « de poche » du sténopé, la « camera obscura » qu’utilisaient déjà les peintres au XVIe siècle, le photographe, le sujet photographié, la patience, la lumière et les lois de la physique reprennent le pouvoir. Il suffit de choisir son modèle ou son paysage, de retirer la petite languette qui masque le trou puis d’attendre 20, 30, 40 secondes, 1 minute ou plus, selon la luminosité. Avec de tels temps de pose, tout peut arriver. Et lorsque vient le moment de donner vie à ces photos, dans l’obscurité, grâce notamment aux deux petits sachets de révélateur et de fixateur vendus avec le Sténoflex, le résultat n’est pas forcément celui que l’on attendait. En moins bien, ou en mieux. Superpositions de plusieurs scènes, mouvements, lumières qui s’étirent en longues traînes colorées, les effets du Sténoflex sont étonnants. Il est aussi possible de réaliser des clichés nets, précis. Avec toujours une impressionnante profondeur de champ. Le sténopé est en effet un « appareil » simplissime qui, pourtant, permet ce que peu d’appareil haut de gamme et ultra perfectionnés permettent : une netteté de un mètre à l’infini et un grand angle sans la moindre déformation. L’essence de la photographie. Cela dans une petite boîte, fabriquée en France.