© Thomson Electroménager

L’histoire est parfois ironique… Disparue des salons et des chambres Ă  coucher par dĂ©cision stratĂ©gique, rayĂ©e dĂ©finitivement du paysage Ă©lectronique pour cause de rĂ©putation et d’image exĂ©crables — l’entreprise s’appelle dĂ©sormais Technicolor —, Thomson revient par la fenĂªtre de la cuisine. Et c’est le groupe Fagor-Brandt, leader franco-espagnol du gros Ă©lectro-mĂ©nager, qui redonne vie Ă  cette marque chère aux consommateurs français. Avec un positionnement clair : des produits presque exclusivement made in France*. Les nouveaux appareils Thomson sont fabriquĂ©s par les 2 200 salariĂ©s du groupe travaillant sur les sites de Lyon (lave-linge), de La Roche-sur-Yon (sèche-linge et lave-vaisselle), d’Aizenay (micro-ondes), d’OrlĂ©ans (fours, tables Ă  induction et cuisinières) et de VendĂ´me (tables vitrocĂ©ramiques et hottes). Faute de centre de production dans l’Hexagone, les rĂ©frigĂ©rateurs et les congĂ©lateurs sont en revanche produits en Italie, comme ceux des autres marques du groupe. Ces marques justement, qu’il s’agisse de Brandt, Vedette, Sauter ou De Dietrich par exemple, il n’est pas question de les concurrencer. Aussi les responsables de l’entreprise ont-ils dĂ©cidĂ© de ne pas distribuer les appareils Thomson dans les rĂ©seaux traditionnels, mais de les vendre exclusivement sur Internet, sur le site thomson-electromĂ©nager.fr. Et pour rĂ©compenser les premiers acheteurs de cette marque française ramenĂ©e Ă  la vie par des dirigeants espagnols — qui doivent payer des royalties aux dirigeants de Technicolor ! —, Thomson propose de leur rembourser 100 euros, jusqu’au 15 fĂ©vrier. Peut-Ăªtre demain la direction du groupe Electrolux ressucitera-t-elle la marque Arthur-Martin, supprimĂ©e il y a quelques annĂ©es, nom qu’elle apposerait sur les lave-linge qui sortent de l’usine de Revin, en Champagne-Ardenne.

* Attention, les téléviseurs Thomson — groupe TCL — sont en revanche 100 % chinois.

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