Pas besoin d’attendre une catastrophe pour agir. Bien avant l’accident nucléaire japonais de Fukushima, la modeste Communauté de communes du pays d’Issoudun (CCPI) a en effet fait le choix des énergies renouvelables. Fin septembre 2010, elle a ainsi mis sur pied, avec plusieurs partenaires, une Société d’économie mixte (SEM) pour acquérir un parc éolien. Première en France pour une collectivité, cette acquisition — cinq éoliennes (puissance cumulée de 12,5 MW), construites par l’Allemand Nordex — va potentiellement permettre à la CCPI de produire chaque année l’électricité nécessaire à la consommation de 11 500 foyers. Soit sa propre population… Selon André Laignel, le maire d’Issoudun, « une partie de la plus-value générée sur notre territoire restera sur notre territoire et sera utilisée pour développer d’autres énergies renouvelables (photovoltaïque, géothermie, biomasse…) ». Plus-value qui s’ajoute bien sûr à l’« autonomie électrique » de ce territoire dès 2012…
Plus à l’Est, la région France-Comté a quant à elle officiellement adopté une motion demandant la fermeture immédiate de la centrale de Fessenheim, la plus ancienne du parc nucléaire français. Trois cantons suisses, voisins de la centrale, ont fait la même demande aux autorités françaises. Selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), chargée de la surveillance des centrales françaises, il n’y a « aucune raison de fermer une centrale nucléaire en France ». Un moratoire ou une fermeture de centrale relèvent en dernier ressort du gouvernement français. Son plus haut représentant est actuellement en mission VRP en Asie, pour témoigner de sa solidarité avec le Japon, mais aussi pour vanter le savoir-faire et l’expertise d’Areva et d’EDF*…
* Après l’ouverte d’EDF et de GDF au secteur privé, Areva prépare sa propre privatisation. Pendant ce temps, le Japon envisage de nationaliser tout ou partie de Tepco…
La régulation est évidement le souci de l’éolien mais l’électricité éolienne produite par la commune d’Issoudun est réinjecté dans le réseau EDF.
Lorsqu’elle produit plus que nécessaire, le réseau prend ce surplus et lorsqu’il n’y a pas de vent, elle puisse sur le réseau. L’autonomie électrique d’Issoudun n’est pas réelle puisque qu’elle n’est viable que garce au réseau EDF, l’autonomie financière par contre oui.
Vu qu’une grosse partie de l’électricité se perd en trajet, produire de l’électricité localement à ses avantages est encore plus si elle est produite proprement. Le tout éolien n’est pas possible mais la combinaison d’énergie propre peu aider à réduire les besoins d’énergie nucléaire.
C’est le mot « autonomie » qui ne va pas ! Et Je ne suis pas pour le nucléaire. Je dis juste qu’il faut faire attention. GDF-Suez utilise tout le temps ce genre de paraphrase car eux-même vendent les usine à gaz qui serviront en parallèle des éoliennes pour la régulation. Et oui ! C’est une réalité qui tient à la structure même des réseaux électriques, c’est pas ma faute. C’est comme ça. Donc pas plus d’autonomie avec l’éolien.
Comme dirait Jancovici, on ne va pas pouvoir dépenser nos euros plusieurs fois, alors faisons attention avec les fausses idées reçues. C’est juste ça que je voulais dire.
Allez, cocorico … pour les éoliennes:
http://www.enerzine.com/3/11703+un-ingenieur-francais-cree-une-eolienne-ambitieuse+.html
@ Toto
Inepties, comme vous y allez… Les chiffres fournis dans ce petit article sont sensiblement équivalents à ceux fournis par des gens sérieux, en l’occurrence GDF-Suez.. En outre, qu’il y ait des jours avec et des jours sans vent est un fait. Mais que 30 % des centrales françaises soient parfois HS en est un autre. Il y a donc également des jours avec beaucoup moins de nucléaire, ce qui contraint l’Hexagone a importer de l’électricité de pays voisins, qui n’ont pas fait le choix du nucléaire ! Certes il faut trouver des sources d’énergie de substitution lorsque le vent fait défaut, mais des solutions auraient peut-être été trouvées aujourd’hui si les investissements ne s’étaient pas concentrés sur le nucléaire depuis un demi-siècle. Le groupe Bolloré développe ainsi des batteries qui, outre l’automobile, serviront au stockage de l’électricité domestique.
Selon les chiffres fournis par The Ecologist Magazine, et si l’on parle en termes de REEI (Rendement énergétique par rapport à l’énergie investie), l’éolien terrestre est pour le coup beaucoup plus intéressant que le nucléaire. Pour 1 unité d’énergie investie dans une éolienne, 28 unités d’énergie sont produites. Le nucléaire n’en produit que 3 ! A cet égard, seuls l’éthanol, le biodiesel et les sables bitumeux font pis (pour ces derniers, on investit 1 pour produire 1 !). A l’autre bout de l’échelle se trouve l’usine marémotrice, qui produit 87 unités d’énergie pour 1 investie, puis le biogaz, avec 40 pour 1. Au final, aucune solution ne semble idéale — pas de vent, pas de soleil, sécheresse, alluvions — pour remplacer le pétrole, qui pendant son âge d’or aux USA permettait de produire 100 pour 1 investi (c’est plutôt de l’ordre de 20 aujourd’hui dans le monde). En tout cas, ce n’est certainement pas le nucléaire…
Enfin, si l’on parle de grammes de CO2 émis pour la production d’un kilowatt/heure (hors pétrole), les bonnets d’âne sont pour le charbon conventionnel (975 g), les sables bitumeux (465 g) et le nucléaire (250 g). Les bons élèves sont à l’opposé le solaire thermique, l’usine marémotrice, l’éolien maritime et l’éolien terrestre, qui produisent mois de 10 g de CO2.
S’il vous plait, arrêtez ces inepties !!
Le vent est intermittent et la phrase « consommation de 11 500 foyers, soit sa propre population » est une hérésie lorsqu’on connaît le domaine de l’éolien (et oui, cette phrase est exacte vrai pour l’énergie annuelle, mais la puissance (== énergie instantannée) est peu souvent en phase entre production et consommation sur le réseau, d’où en moyenne des centrales à gaz ou au charbon pendant 70% de temps pour la régulation du 50Hz). Et oui, le vent, c’est au max 30% (par rapport à la puissance installée) d’énergie exploitable sur une l’année (éolien 30% – gaz/charbon 70% du reste du temps). Ou alors il faut stocker dans des barrages, mais en France on est malheureusement au taquet …
Un peu de pédagogie:
– France (5GW éolien installé – regarder au 29/03: c’était pas terrible):
http://www.rte-france.fr/fr/developpement-durable/maitriser-sa-consommation-electrique/eco2mix-consommation-production-et-contenu-co2-de-l-electricite-francaise
– Espagne: https://demanda.ree.es/generacion_acumulada.html