Deux documentaires à ne pas manquer cette semaine si l’on est un minimum concerné par la question nucléaire. Ce qui devrait être le cas de tout le monde en France, pays le plus « atomisé » de la planète.
Le premier s’appelle La Bataille de Tchernobyl et est diffusé samedi 23 avril à 19 h 25 sur LCP-Assemblée nationale (rediffusions le 25 à 20 h 25 et le 1er mai à 14 h 30). Où l’on apprend que si les Soviétiques ont caché l’accident les premiers jours, ils ont ensuite « sacrifié » des milliers d’hommes pour qu’une nouvelle explosion ne mette pas en danger la population de tout le continent européen. Ils ont également fait preuve de transparence vis-à-vis des autorités occidentales, en dressant notamment un tableau sanitaire dramatique. Ce sont les pays de l’Ouest qui ont en revanche volontairement atténué le nombre potentiel de victimes. Pourquoi ? Pour les mêmes raisons que celles qui ont incité le gouvernement français à nier le passage du nuage radio-actif en France ?
Le second film est programmé le 26 avril sur Arte, qui consacre un Thema à Tchernobyl, le jour du 25e anniversaire de l’explosion du réacteur ukrainien. Son nom : Tchernobyl for Ever. On ne peut pas faire titre plus clair : quand on choisit le nucléaire, c’est pour toujours, du moins à l’échelle d’une vie humaine…
Heureusement, les « personnes autorisées » affirment que des accidents comme celui survenu hier en ex-URSS ou comme celui qui terrorise aujourd’hui les Japonais ne peuvent pas se produire en France. Si l’on en juge par un article paru dans Les Echos, il vaudrait mieux en tout cas qu’un tel accident ne se produise pas aujourd’hui… On y apprend en effet qu’EDF va revoir son dispositif de crise afin de pouvoir faire face à une perte d’alimentation en eau ou en électricité dans ses centrales nucléaires. Eh oui, notre « champion » n’a visiblement pas prévu que plusieurs réacteurs puissent simultanément ne plus être refroidis. Comme cela s’est précisément produit à Fukushima. Et si nos experts partis au Japon n’avaient pas pour intention de transmettre leurs lumières à des Japonais incompétents, mais tout simplement d’apprendre eux-mêmes quoi faire en cas de catastrophe ?

A écouter également, sur France Culture : 25e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl et Fukushima au Japon.