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Plus de 70 millions de touristes chaque année : la France est la destination la plus visitée au monde. Selon la légende, ce pays est celui de la douceur de vivre. On y mange mieux qu’ailleurs, on y boit mieux qu’ailleurs, on y respire un air où se mêlent la culture, le savoir-vivre, la liberté et, parfois, la mauvaise humeur des autochtones.
Et pourtant…
La Commission européenne a annoncé, le 19 mai dernier, qu’elle allait poursuivre la France pour la qualité de l’air. Elle reproche aux autorités françaises de ne pas prendre les mesures nécessaires pour faire baisser le taux de particules fines — dégagées par les moteurs Diesel — dangereuses pour la santé. Cette décision européenne fait suite aux multiples condamnations dont le pays a fait l’objet ces dernières années pour la piètre qualité de son eau potable, polluée par les nitrates de l’agriculture et de l’élevage intensifs. La France est en outre constellée de sites nucléaires. Et à défaut de sites à proprement parler, les déchets radioactifs y sont enfouis un peu partout.
L’air, l’eau, la terre… Les touristes du monde entier continueraient-ils de venir en nombre visiter l’Hexagone si, au-delà des images d’Epinal que celui-ci véhicule encore, ces femmes et ces hommes connaissaient un peu mieux l’envers du décor ?