Ça y est, Jacques & Déméter, griffe que nous vous avons déjà rapidement présentée, peut reprendre ses ventes ! Modestes pour leurs débuts, les créateurs de cette toute nouvelle marque de souliers pour la femme et l’homme n’avaient en effet pas vu assez grand. Résultat : rupture de stock et impossibilité de répondre à la demande des clients. Tout semble être à présent rentré dans l’ordre, l’atelier de Romans-sur-Isère qui fabrique les chaussures ayant réapprovisionné cinq modèles sur six. Mais forcément, quand on choisit de monter des chaussures à la main, ça prend un peu plus de temps que quand il s’agir de les « photocopier » à l’envi…
En magasin, nous avons donc : un élégant derby décliné en trois coloris — noir et bleuet, moka et crocus, cendre et glacier — pour messieurs, et un joli richelieu pour les dames, lui aussi proposé en trois variantes, mais à trois tons cette fois.
Chez Jacques & Déméter, tout est made in France,non pas par mépris pour ce qui se fait ailleurs, mais parce quand on a la chance d’avoir ce qui se fait de mieux ou presque à proximité, ça serait un peu ballot de ne pas en profiter. Et puis il y avait le challenge : « Ce qui nous intéresse, c’est aussi de relever un défi, raconte l’homme de l’équipe. On souhaitait montrer que si la fabrication de très grande qualité fait partie du patrimoine et de l’histoire de l’Hexagone, il est encore possible pour des jeunes — les deux associés ont 26 ans — de partir de zéro, d’apprendre un nouveau métier et de faire du 100 % made in France. » Au final, les chaussures sont imaginées et dessinées à Paris, par la moitié féminine de l’équipe, designeuse de métier. Les semelles, les talons et les lacets sont originaires des Pays de la Loire, tandis que les cuirs viennent de tanneries de Rhône-Alpes et de Midi-Pyrénées. Prochaine étape, un troisième modèle pour le printemps prochain. Histoire de corser les choses, il s’agira d’une paire de basket. « Le modèle est déjà bien avancé, mais produire ce type de chaussures en France est extrêmement compliqué. Il est d’ailleurs probable que faute de fournisseur, on soit obligé d’en importer un composant d’Espagne. En revanche, les autres matières premières et la fabrication seront bel et bien françaises. »
Qui a dit que les jeunes n’étaient pas courageux, qu’ils refusaient l’effort, cédaient à la facilité, ne pensaient qu’à l’argent facile, à s’amuser ?


(mise à jour 2014 : les modèles sont aujourd’hui exclusivement masculins et sont montés en gamme)

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