Une entreprise meurt à petit feu, une autre naît… Alors que Photowatt, le seul fabricant français — et non pas assembleur — de panneaux solaires, vient d’être placé en redressement judiciaire faute de repreneur, la jeune entreprise DDIS voit l’horizon se dégager.
Salarié de Jeumont (une filiale d’Areva), Jean-Marc Canini, le fondateur de DDIS, doit se résoudre a créer son entreprise en 2008. C’est le seul moyen de concrétiser son projet, une éolienne à entraînement direct, alors que son employeur n’y croit pas.
Fabriqué dans le nord de la France, la première éolienne sans multiplicateur est pourtant une réalité aujourd’hui. Cette nouvelle race d’éoliennes, plus simple et plus fiable selon son créateur, permet notamment de réduire le poids des pales et de la nacelle.
La « légèreté » est aussi ce qui caractérise sa fabrication : l’entreprise fournit en effet les plans et les matériaux à des PME régionales, qui livrent ensuite des sous-ensembles à DDIS, qui se charge de les assembler. Avec ce principe de licence, DDIS estime que n’importe quel industriel pourrait devenir constructeur d’éoliennes. Si la PME nordiste a déjà convaincu des clients à l’étranger, l’Hexagone ne semble pas « réceptif » à cette nouvelle technologie. En France, on privilégie les technologies éprouvées, mises en œuvre par de très grosses entreprises — notamment Areva justement, ou Alstom —, qui préfèrent souvent les acheter à d’autres. Alors vous pensez, miser sur une PME qui invente et part de zéro…
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C’est ce que je vous disais il y a déjà quelques mois…. la filière française s’est faites pilonnée par une réglementation européenne (pour ne pas dire germanophile) sans adéquation avec la structure de production française. En effet, la France n’a pas « encore » besoin des ENR, notamment pour coller aux émissions de GES. Les entreprises françaises allaient être prêtes à temps, mais on a dû appliquer cette règle débile de 20% pour 2020, grand cadeau aux firmes d’europe du Nord, uniquement sur de l’idéologie , sans fondement pratique, et surtout à contresens du bon sens économique !
Quand à l’exportation soit disante « forcées », les éoliennes de DDIS sont de 0.8 MW, alors que les déploiement actuels se font avec des éoliennes de 3MW. Dans cette gamme, les grands groupes français font ce qu’ils peuvent pour ne pas se faire bouffer par Siemens et autres…
DDIS et Vergnet trouveront leur marché, c’est ce qu’on leur souhaite, notamment sur les zones proches habitations (car les grosses éoliennes vont un vacarme insoutenable à moins d’1km). En plus, les éoliennes de DDIS sont vraiment innovantes en terme de techno, surtout pour la maintenance du générateur qui en est grandement facilitée !