Bleu, orange, gris, rouge : c’est à partir de ces quatre couleurs que Jacques & Déméter décline son tout nouveau modèle de baskets. Pourquoi créer un modèle de chaussures sportives sur un marché déjà encombré de milliers de concurrents originaires du monde entier et presque exclusivement fabriquées en Asie ? Précisément parce que parmi cette production pléthorique et uniforme, Jacques & Déméter invite à une approche diamétralement opposée. A la production de masse, la jeune marque française propose de toutes petites quantités ; aux matériaux bas de gamme conçus pour s’user le plus rapidement possible, des cuirs français* de grande qualité taillés pour durer ; à la main-d’œuvre jeune et sous-payée des pays à bas coûts, des hommes et des femmes très expérimentés qui bénéficient des conditions de travail et de la protection sociale hexagonales.
Alors forcément, à l’arrivée, la basket lambda industrialisée du Vietnam et celle peaufinée à la main à Romans ne sont pas vendues au même prix. Et encore…  Nombre de « marques-qu’il-faut-absolument-porter » selon certains magazines affichent des tarifs analogues, voire supérieurs à ceux de Jacques & Déméter, pour des coûts de fabrication cinq, dix, vingt fois inférieurs.
A chacun de choisir ce qu’il convient de privilégier lorsqu’il  investit 185 euros dans une paire de chaussures de sport : porter touts les mêmes chaussures, de mauvaise qualité, parce que quelques « journalistes » de mode vous disent de le faire ; ou miser au contraire sur l’originalité et la qualité, sans même parler de protection des savoir-faire, des emplois et de l’environnement ?

*Les semelles en caoutchouc sont importées d’Espagne, faute de fournisseur en France