MISE A JOUR JUIN 2013 : L’EDITO A CESSE SES ACTIVITES
Le tangram est une sorte de puzzle chinois de sept pièces qui, lorsqu’elles sont assemblées « comme il faut », forment un carré. Depuis le 28 janvier dernier, le Tangram est aussi un meuble de l’Edito. Une année de design, de mise au point et de collaboration entre les designers d’At Once et la manufacture de L’Edito a été nécessaire pour mener à bien le projet. Un an de travail pour qu’une idée devienne réalité. Ce buffet est aujourd’hui le fleuron de la collection L’Edito et se place au-dessus des autres créations de l’éditeur parisien, notamment en termes de prix de vente. Il est en effet commercialisé 3 290 euros. Cette somme rondelette, le directeur de la production de L’Edito, Nicolas Chupin, n’a aucune peine à la justifier : « Tout d’abord, Tangram est intégralement fabriqué en mulitpli de bouleau plaqué d’une essence fine, le chêne. Cela signifie que même les tiroirs sont fabriqués dans un matériau noble. Tous les détails ont été pensés dans un souci de longévité, de solidité, au résultat esthétique irréprochable. Les tiroirs sont sur des coulisses à billes avec amortissement, qui permettent une fermeture automatique améliorant le confort au quotidien ; ces tiroirs sont soutenus par des rails placés en-dessous, toujours dans un souci d’esthétisme. L’ajustement est un assemblage traditionnel entre rainure et feuillure à la colle végétale et la fabrication nécessite en tout trois jours de travail pour chaque exemplaire. Enfin, les finitions sont toutes manuelles, que ce soit pour le caisson, la façade et même les tiroirs. Pour une homogénéité de la texture, chaque pièce est poncée et huilée à la main. Elles sont ensuite essuyées au drap optique recyclé, ce qui permet une douceur incroyable au toucher. Tangram se situe à mi-chemin entre l’ébénisterie et la réalisation industrielle : précision d’usinage, précision d’assemblage, de finition. Et surtout chaque exemplaire est unique : les nervures du bois sont toujours différentes et et l’intervention humaine en fait une pièce d’artisanat. »
Qualité de fabrication donc, mais pas seulement, car le Tangram se distingue aussi par son esthétique. La découpe de ses portes et de ses tiroirs en font une pièce originale, très différente des autres meubles que l’on trouve d’ordinaire dans les salons ou les salle à manger. Dernière précision : les trois journées de travail nécessaires à la fabrication de chaque buffet sont rémunérées « à la française », puisque la manufacture de L’Edito est implantée à Evry, à une trentaine de kilomètres au sud de Paris.
L’Edito, éditeur de meubles et d’objets design fabriqués en France
Bonjour, il est évident qu’il est impossible de fabriquer un tel meuble en bois massif, pour la raison simple qu’il est impossible de garantir une bonne tenu (planéité du bois massif) comme chacun sais, dans un milieu normalement chauffé.
Par contre,je trouve l’utilisation du multiplis chez les créateurs de “l’édito” un peu trop présente,et les prix injustifiés comme sité plus haut.
Merci pour les précisions Victor.
Je suis entièrement de votre avis et j’ai été un peu vite en écrivant ! Bien sûr qu’il m’arrive d’acheter des produits japonais dont je sais qu’ils sont fabriqués dans des conditions similaires à nos pays européens. J’aurai dû préciser “chinois” au lieu d’asiatiques. 😉
Vous citez la Corée, c’est un bon exemple : je possède par exemple un baladeur mp3 de la marque Cowon, fabriqué en Corée et non en Chine comme la quasi totalité des autres baladeurs dont les baladeurs de la célèbre marque à la pomme ! Et en plus la qualité du son est réputée pour être une des meilleures dans le domaine des baladeurs.
Et puis entre nous c’est tellement plus original d’avoir un Cowon made in Korea plutôt qu’un imachin made in China ! lol
Bon je m’égare…
Encore merci Victor pour votre intervention, cela fait plaisir de savoir que plein de gens commencent à penser comme moi… nous sommes de plus en plus nombreux !
PS : mes derniers achats, que du made in France : couteaux Nontron, chaussettes Adèle, Echarpe laine Saint James, cuissard vélo Garuda Sports !
Vive la France !
@ Sylvain…
Je suis d’accord avec vous. Je voudrais apporter une précision car beaucoup de gens ont encore une idée déformée de la réalité (je ne dis pas que c’est votre cas), tous les produits asiatiques ne sont pas fabriqués à bas coût: le Japon fait partie de l’Asie pourtant le coût du travail y est aussi élevé qu’en Europe Occidentale, la qualité est très bonne aussi. La période où le Japon pouvait être prétendu de copieur et de pays bon marché remonte aux années 60, très vite le pays est monté en gamme. On peut éventuellement rajouter la Corée du Sud ou Taïwan, je reste cependant plus réservé sur ces pays.
Exemples: les voitures de marques japonaises sont réputées pour leur fiabilité, Toyota et Honda en première ligne.
Si vous cherchez un appareil photo ou une caméra, à moins d’aller chercher dans le très haut de gamme, il n’y a quasiment que des marques japonaises (Panasonic, Sony, Fujifilm, Pentax, Olympus, Canon, Nikon…) et sur ce type de produit, on trouve encore facilement du made in Japan, à condition de ne pas choisir les touts premiers prix.
Dans l’écriture, il y a le n°2 mondial qui est japonais, Pilot, juste derrière Bic. Une grosse partie sont faits au Japon et même en France. On trouve deux autres japonais: Pentel et Uni-ball qui eux aussi fabriquent beaucoup de leurs instruments d’écriture au Japon. J’ai un certain nombre de ces stylos, il sont aussi bons que les autres.
Je dis ça parce que je me rends compte qu’un certain nombre de personnes considèrent l’Asie entière comme un continent pour produire pas cher. J’ai encore entendu ça à la télévision dans un reportage sur le Made in Germany, une dame affirmait regarder la provenance et ne jamais acheter de produits chinois ou japonais! Idem lorsque j’ai dit à une amie que je préférais acheter des produits fabriqués au Japon plutôt qu’en Chine, elle m’a répondu que c’était pareil…
Je suis un fervent défenseur du made in France voire made in Europe, boycottant le plus que je peux les produits asiatiques ou autres.
L’Edito fait donc partie des entreprises qui ont du mérite, mais j’ai tout de même une nuance à ajouter : 3290€ pour du “fabriqué en mulitpli” et non du massif, “à la colle végétale” et non assemblé en tenons mortaises, “à mi-chemin entre l’ébénisterie et la réalisation industrielle”…. mouais !
Un ébéniste ne travaille en principe que du massif par exemple.
Le projet et la réalisation est donc originale, mais il aurait fallu faire tout cela en massif pour justifier un tel prix élevé.
Bien sûr ce n’est que mon avis et je souhaite tout de même longue vie à l’Edito !