Lapeyre n’est pas à proprement parler une modeste PME française. Elle est d’autant moins « modeste » qu’en amont de ses 135 points de vente, l’entreprise dispose de plusieurs unités de production en France et en Roumanie. Lapeyre est probablement une des rares entreprises de sa taille à avoir su préserver son ancrage local tout en grandissant, à avoir su conjuguer grande distribution, donc production de masse, et fabrication française.
Filiale du groupe Saint-Gobain depuis 1996, Lapeyre a, depuis sa création en 1931 par Martial Lapeyre, progressivement enrichi ses compétences. D’abord spécialiste du bois, puis de la menuiserie métallique, elle a ensuite fait siens les nouveaux matériaux, le PVC en particulier. Distributeur mais aussi fabricant, Lapeyre produit elle-même environ 60 % de ce qu’elle commercialise. Au total, 2 500 personnes « sortent » par exemple chaque année 28 000 escaliers, 71 000 portes d’entrée ou encore 570 000 fenêtres.
Six des onze usines implantées dans l’Hexagone se consacrent exclusivement à la production des fenêtres, les cinq autres à l’aménagement de l’habitat (cuisines et salles de bain, portes, portails, volets, placards, escaliers, vérandas…). L’usine roumaine fabrique quant à elle des produits semi-finis en bois, qui sont ensuite assemblés en France.
Les nouvelles normes d’isolation thermique, la nécessité de faire des économies d’énergie et le désir, parfois le besoin, de se protéger des nuisances sonores sont autant de raisons qui incitent à remplacer de vieilles « fenêtres passoires » par de nouvelles plus performantes. Le marché est d’importance, pour les fabricants comme pour les installateurs, et les offres se multiplient sur Internet. Malheureusement, elles émanent souvent d’entreprises d’Europe de l’Est ou de leur représentant-importateur en France… Alors, pour une fois que c’est la grande distribution, en l’occurrence Lapeyre, qui joue la carte du made in France, pourquoi se compliquer la vie ?