Emigration des « travailleurs » hautement qualifiés, en % de la population hautement qualifiée totale de leur pays d’origine.
© Banque mondiale

La France laisse partir ses cerveaux ! Pis : elles les pousse à émigrer, à chercher ailleurs des climats plus propices aux affaires, à la libre entreprise, à l’innovation, au mérite, à l’ambition. C’est en tout que l’on affirme ici et , ou là encore depuis de nombreux mois. Il serait grand temps de partir, n’importe où, plutôt que de subir davantage l’enfer hexagonal…
Ce tableau apocalyptique, la Banque mondiale ne le partage pas vraiment. Dans son World Development Report 2013, l’organisme international dresse même un tableau diamétralement opposé : selon ce document, la France est, avec les Etats-Unis, l’Australie, le Canada, le Brésil, le Japon ou encore la Suède, un des pays que les plus diplômés quittent le moins. Portugais, Grecs, Italiens, mais aussi Britanniques, Irlandais, Néerlandais et Centre-Européens sont cinq à vingt fois plus nombreux à prendre le large. Même les vertueux Allemands, Autrichiens et Finlandais abandonnent plus volontiers leur mère patrie que ne le font les Français. Une présentation d’ailleurs corroborée par l’OCDE, qui fournit des données peu ou prou analogues…

 L'émigration hautement qulifiée, OCDE