24” ! C’est le nom d’une toute nouvelle marque de chaussures et de tenues de basketball. Une marque en devenir puisqu’il dépend des consommateurs qu’elle existe ou non. Pas facile en effet de trouver une place sur un marché que les géants Nike et Adidas se partagent depuis des années. Aujourd’hui, les modèles de la marque américaine et ceux de sa concurrente allemande se vendent fort cher, jusqu’à 250 euros, alors que leur coût de fabrication en Asie ne dépasse pas 20 euros. C’est ce que l’on appelle de jolies marges, dépensées en grande partie en marketing et publicité. D’où l’idée d’un ancien joueur professionnel de Quimper de lancer 24” et de faire fabriquer en France…
L’Hexagone compte 600 000 licenciés environ qui pratiquent la basketball dans un club, auxquels s’ajoutent 2 millions de basketteurs du dimanche. Ce sport connaît en outre une période faste puisque les équipes nationales, masculine et féminine, figurent aujourd’hui en haut de la hiérarchie européenne et mondiale, juste derrière les intouchables les sélections américaines. Bref, il ne manque qu’un équipementier tricolore…
Mais au fait, pourquoi 24 secondes ? Rappel pour les non initiés : il s’agit du temps maximal dont dispose une équipe peut tenter un tir. Passé ce court délai, la balle est rendue à l’équipe adverse.

Pour lancer son projet, 24” dispose heureusement d’un peu plus de temps, de 66 jours très précisément. En deux mois, les créateurs de la marque doivent en effet engranger 300 précommandes pour pouvoir démarrer la production.
Pour sa première collection, baptisée Eurostep, 24” propose un modèle de basket haut et un modèle bas, déclinés en noir, en blanc et en bleu, ainsi qu’un t-shirt, un short et un sweat à capuche, l’ensemble made in France bien sûr. Le choix des coloris et des tailles sera affiné à la fin de la campagne de crowdfunding, menée sur le site Ulule.
L’objectif des fondateurs de 24” est de relancer la fabrication de produits dits techniques dans l’Hexagone, de créer des emplois — deux CDI pour commencer — et de fournir du travail aux différents fabricants qui les accompagnent dans ce projet. Il s’agit également de concevoir, fabriquer et vendre des baskets confortables et solides, capables de tenir une saison entière, cela à un tarif équivalent à celui des chaussures importés de Chine ou du Viêt-Nam. Local, durable et sportif, voilà un projet à ne surtout pas mettre au panier.

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