© Zodiac Nautic
Qu’est-ce qu’un bateau semi-rigide, gonflable, rapide et maniable ? En France et partout dans le monde, c’est un zodiac, même s’il n’est pas fabriqué par l’entreprise qui porte ce nom.
Zodiac figure en effet parmi les rares marques qui, par antonomase, ont donné leur nom à un produit. On parle d’un zodiac comme on parle d’un frigidaire, d’un caddie, d’une paire de clarks, voire d’une vespa… Pourtant, les bateaux Zodiac ont bien failli disparaître. Depuis la séparation des activités marines et aéronautiques en 2007, Zodiac Nautic n’a en effet pas connu la croissance de Zodiac Aerospace, aujourd’hui est un des principaux équipementiers aéronautiques mondiaux. L’entreprise est en effet passée entre les mains de différents fonds américains, les fermetures de sites industriels (Rochefort et Saint-Jean-d’Illac) et les licenciements (plus de 500 ) succédant aux délocalisations. Au bord de la disparition, Zodiac Nautic a finalement été reprise in extremis le 1er juillet dernier par trois investisseurs français. L’autre métier de Zodiac, la fabrication de ballons stratosphériques, est quant à lui cédé à l’entreprise française Airstar.
Le plus amusant est que, si des capitaux américains ne sont pas étrangers aux récents malheurs de l’entreprise, ce sont d’autres subsides d’origine états-unienne qui vont peut-être permettre de la sauver. Deux des repreneurs vont en effet investir une partie de l’argent qu’ils ont empoché lors du rachat de Converteam*, dont ils étaient les principaux dirigeants, par General Electric en 2011.
Les trois mousquetaires français vont tenter de redonner tout son lustre à Zodiac Nautic — rebaptisé Z Marine —, également propriétaire de la marque Bombard, en conservant la quasi-totalité des salariés, en relocalisant à Toulouse une partie de la production partie en Chine et en misant sur un fort développement aux Etats-Unis. Reste à savoir si une fois remise à flots, Z Marine sera à la hauteur de l’histoire et de la renommée internationale de Zodiac.
* Ex Alstom Power Conversion
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