Lip est probablement une des marques de montres françaises les plus populaires, malgré sa disparition dans les années 1970 puis ses multiples retours, plus ou moins concluants. Il semblerait que le dernier en date soit le bon, tant le succès est aujourd’hui au rendez-vous. Les Lip se vendent en effet comme des petits pains et leur fabricant — la SMB, Société des montres bisontines —prévoit d’embaucher pour répondre à la demande. Pourtant, les acheteurs sont encore le plus souvent des nostalgiques, qui ont plaisir à porter à nouveau la montre reçue en cadeau il y a plusieurs dizaines d’années à Noël, pour un anniversaire, lors d’une communion solennelle, etc. Qu’en sera-t-il lorsque les plus jeunes générations s’intéresseront à ce mythe de l’horlogerie tricolore, symbole également des luttes sociales et de la résistance des ouvriers français aux premiers coups de boutoir de la concurrence asiatique, qui à l’époque était japonaise.

Pour relancer la marque, les dirigeants de l’entreprise ont choisi de revisiter le patrimoine de Lip et de fabriquer à nouveau les modèles emblématiques de la marque.
On peut ainsi à nouveau s’offrir l’Himalaya, une montre créée en 1955 en référence à l’ascension de l’Anapurna par l’expédition française menée en 1950 par Maurice Herzog. Elle est aujourd’hui proposée en deux largeurs — 35 et 40 mm —, avec mouvement automatique ou à quartz. Autres modèles phares : la général de Gaulle, créée en 1952, la jolie Churchill rectangulaire, née en 1935, l’étonnante Mach 2000 tout droit venue des années 1970 (1975), ou encore la TV carrée (1975 également).
Quel que soit le modèle, la fabrication se fait en France, à Besançon. Mieux, une partie importante des composants est également d’origine française, y compris le mouvement quartz IsaFrance, fabriqué dans le Doubs à Villars-le-Lac, qui équipe certaines Himalaya, Général de Gaulle ou TV. Quant aux autres mouvements, ils sont soit suisses (Ronda), soit japonais (Myota).

Lip : montres homme et femmes fabriquées en France, à Besançon

.