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© Alstom/Michael Wittwer

Le train électrique c’est bien, mais ça ne peut pas circuler partout. Une partie importante dans lignes ferroviaires mondiales — en France, la moitié — sont en effet non électrifiées et sont par conséquent parcourues par des trains non électriques, autrement dit Diesel.
C’est pour permettre à ces voies de chemin de fer d’être elles aussi non polluantes, sans qu’il soit nécessaire d’engager de coûteux travaux d’électrification, qu’Alstom a présenté sa solution : le train à l’hydrogène.
Ce train régional du 21e siècle ressemble à s’y méprendre à un train régional classique, si ce n’est qu’au lieu de rejeter de la fumée d’hydrocarbure, il ne rejette que de la vapeur d’eau. Le Coradia iLint, c’est son nom, a été développé avec le soutien de quatre Länder allemands, le réseau ferré outre-Rhin n’étant lui aussi qu’à moitié électrifié, tandis que la DB s’est engagée à ne plus émettre de CO2 d’ici à 2050. Pas étonnant par conséquent que la première commande ait été passée en Allemagne, où le Coradia iLint circulera dès 2018. Logique également que ce soit dans ce pays, à Salzgitter — le plus grand site industriel d’Alstom —, que le train sera fabriqué.
Côté performances, le train à l’hydrogène peut parcourir 600 kilomètres à 140 km/h, comme son homologue Diesel. Pour ce faire, il est alimenté par des réservoirs de gaz léger implantés sur le toit et par une pile à combustible qui peut délivrer 400 kW. A ce dispositif s’ajoute une batterie qui stocke l’énergie non utilisée ainsi que celle produit lors des freinages du train, afin de fournir de l’électricité en plus en cas de besoin.

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