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Les marques françaises ou assimilées — pour ce qui est de Dacia — trustent les onze premières places au palmarès des voitures les plus vendues en février 2018. Jolie performance ! Sur les vingt modèles les plus immatriculés, deux sont allemands, deux japonais, un américain et un italien. Notons que les deux Japonaises sont soit en partie française avec le Nissan Qashqai (17e), soit made in France avec la Toyota Yaris (12e). Justement, quelle est la proportion de véhicules fabriqués dans l’Hexagone au sein de ces best-sellers ? Chez Renault, le calcul est rapide : aucun n’est fabriqué en France, ou alors à la marge pour ce qui est de la Clio. Seuls les Scenic et Grand Scenic, qui ne sont que les 25e et 27e meilleures ventes, sont en effet assemblés dans l’Hexagone. C’est beaucoup mieux chez PSA, ou plus exactement chez Peugeot, puisque les 3008 (3e), 2008 (5e), 308 (7e) et 5008 (14e) sont made in France. Mais c’est encore pis côté Citroën puisque ni la C3 II (4e), ni la C3 Aircross (11 e) ni le Picasso (24e) ni même la C4 Cactus (28e) ne sont des productions locales.
Au total, seules sept des trente meilleures ventes sont fabriquées en France.
Certes l’automobile n’explique pas à elle seule l’ampleur de la dégradation de la balance commerciale française, mais alors qu’elle participait largement à son excédent il y a vingt ou vingt-cinq ans — les Twingo, 106, Saxo, Super 5, Clio, 205, 206, C3, 306 et autres Megane étaient toutes assemblées dans les usines françaises —, elle contribue fortement à son déficit aujourd’hui. Et cela même si les consommateurs privilégient les marques françaises.

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