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Régulièrement en retard dans nombre de secteurs de l’innovation, la France ne semble pas décidée à l’être aussi sur le véhicule autonome. Les différentes parties prenantes combinent en effet leurs efforts pour que ce nouveau type de véhicules sans conducteur circulent dans l’Hexagone et que les entreprises nationales en deviennent les leaders. Les autorités viennent ainsi d’autoriser la circulation sur route ouverte à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, de quatre Renault Zoé autonomes — assemblées en Ile-de-France et dont les moteurs électriques sont fabriqués à Cléon, près de Rouen. Un parcours d’une dizaine de kilomètres a en effet été délimité pour cette expérience grandeur nature, qui permet depuis le 18 avril dernier aux quatre Zoé de s’insérer toutes seules au milieu des autres véhicules. Pour pouvoir les utiliser, gratuitement au cours de cette expérimentation, il suffit de télécharger l’application développée spécialement, de commander le véhicule et de se rendre à l’un des dix-sept « arrêts » répartis sur le circuit.
Parmi les partenaires de l’opération figure Transdev, un opérateur tricolore de transport en commun qui n’en est pas à son coup d’essai en termes de véhicules autonomes. Il a en effet déjà fait rouler des navettes autonomes — fabriquées en France par EasyMile et Navya — dans plusieurs villes de l’Hexagone (Lyon, Rouen, Issy-les-Moulineaux, à Rungis, etc.), ainsi qu’aux Etats-Unis, en Australie ou encore aux Pays-Bas. Mais jusqu’à présent, ces véhicules circulaient uniquement en circuits fermés et ne roulaient pas au milieu des autres voitures, camionnettes, camions, scooters et autres vélos. Il s’agit donc d’une nouvelle étape vers le transport électrique et sans conducteur. Une nouvelle étape qui constitue même une première en Europe.

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