Après avoir failli disparaître, Zodiac Nautic est aujourd’hui en pleine forme. © Zodiac Nautic

Zodiac Nautic semble aujourd’hui tirée d’affaires. Démantelée, dévitalisée, délocalisée, elle a pourtant bien failli ne pas survivre à l’impéritie de ses deux précédents propriétaires, les fonds américains Carlyle de 2007 à 2013, puis OpenGate Capital de 2013 à 2015. Après la fermeture de deux sites de production en France et la suppression de 500 emplois, l’entreprise a finalement été placée en redressement judiciaire en 2015. Où comment détruire en juste quelques années un nom plus que centenaire, synonyme de bateau pneumatique dans le monde entier.
Reprise in extremis par trois industriels français, Zodiac Marine va aujourd’hui très bien. Les nouveaux dirigeants ont sauvé les emplois, rationalisé la production et ont même rapatrié à Toulouse certaines activités délocalisées en Chine. Résultat : pour la première fois depuis onze années, Zodiac Nautic a gagné de l’argent en 2017. Mieux : elle repart aujourd’hui à la conquête du monde, en développant notamment de nouveaux produits.

Selon toute vraisemblance, Withings va redevenir française.

Retour aux sources également pour Withings, une jeune entreprise française renommée pour ses montres connectées et rachetée en 2016 par Nokia. Deux années plus tard, le Finlandais souhaite s’en défaire et la revendre à l’un des différents candidats, parmi lesquels figurent Samsung et Google. Acquise 170 millions d’euros en 2016, Withings — aujourd’hui Nokia Santé — va semble-t-il être finalement revendue à son ancien propriétaire et fondateur français, pour une trentaine de millions d’euros seulement. Excellente opération pour celui-ci, très mauvaise pour celui-là. Et bonne nouvelle sans doute pour les quelque 220 salariés de l’entreprise en France.
Appartenir à un des plus importants fonds d’investissements au monde ou à un géant mondial des télécommunications ne garantit en rien la réussite, la croissance ou la prospérité. Mieux vaut compter sur l’attachement réel à une marque ou à une entreprise, la connaissance de ses produits, la proximité, la volonté de s’investir et bien sûr l’existence d’un véritable projet. Quand bien même celui-ci serait-il porté par de simples entrepreneurs indépendants.

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