Selon des chiffres publiés récemment, le pourcentage de véhicules Renault assemblés en France a encore baissé en 2018, passant de 779 000 l’année précédente à 750 271. Pour autant, l’entreprise a annoncé le 25 avril dernier le recrutement de 200 personnes en CDI sur son site de Cléon, spécialisé dans la fabrication de moteurs. C’est dans cette usine normande que sont notamment assemblés les moteurs électriques, dont la production est appelée à tripler prochainement avec l’arrivée d’une nouvelle génération de moteurs, qui équipera également les véhicules électriques du Japonais Nissan.
Plus au Nord, près de Valenciennes, un autre Japonais, Toyota, a annoncé quant à lui la transformation en CDI de 700 emplois, jusque-là intérimaires.
Côté PSA, rappelons 1000 personnes ont été embauchées fin 2017 à Sochaux pour faire face au succès du 3008 ; que début 2018 ce sont 600 intérimaires qui ont été intégrés à Sevelnord, un site spécialisé dans la fabrication de véhicules utilitaires ; que 350 recrues sont venues renforcer les effectifs de l’usine de Rennes La Janais mi-2018 et que, en mars dernier, 80 contrats à durée indéterminés ont été signés au sein de la fonderie de Charleville-Mézières. Le groupe entend enfin recruter 1 600 hommes et femmes en 2019, cette fois dans les concessions. Ces renforts s’expliquent par la bonne santé du groupe et par la montée en puissance de la production made in France de Peugeot, Citroën, DS et Opel, qui a atteint 1,2 million de véhicules l’année dernière. Soit beaucoup plus que son concurrent français. Précisons cependant que parmi ces centaines de milliers de véhicules du groupe PSA, pas un seul n’est à ce jour à propulsion électrique. C’est en revanche en France que Renault assemble la quasi-totalité de ses modèles électriques. Le groupe planifie en outre la production d’un nouveau modèle « zéro émission », non pas à Flins où aujourd’hui est produite la Zoe, mais à Douai, où la production de Scenic, Talisman et Espace ne cesse de décliner.
