Même si ce n’est pas toujours simple, on peut aujourd’hui comprendre que certains produits manufacturés doivent être importés. Au fil des dernières années, des savoir-faire et des équipements ont disparu de l’Hexagone et il est désormais nécessaire de recourir à des fabricants étrangers. Ce n’était pas le cas il y a quelques dizaines d’années, avant les délocalisations massives, mais c’est ainsi à présent.
Produits importés ou produits bio
Pour ce qui des produits alimentaires en revanche, il est difficile de tenir le même raisonnement. Qu’est-ce qui empêche en effet de commercialiser des légumes, des fruits qui ne sont pas exotiques ou des plats cuisinés issus de l’agro-alimentaire hexagonal plutôt que d’autres importés ? Les grands industriels brouillent très souvent les pistes et il est souvent impossible de savoir d’où vient telle boîte de haricots verts, telle autre de sardines ou telle boîte de céréales. Entre les indications « marque française », « savoir-faire traditionnel » et autre « production artisanale », qui ne disent rien du pays de culture ou de fabrication, il est bien difficile de s’y retrouver.
L’arrivée du bio a quelque peu changé la donne et les entreprises qui fabriquent en France affichent clairement la couleur. D’autres en revanche continuent d’entretenir le flou en commercialisant des produits certes bio, mais importés. En outre, ces produits plus sains sont souvent facturés cher, parfois beaucoup plus que les non bio. Du coup, ce sont celles et ceux qui en ont les moyens qui peuvent manger bio. Les autres doivent se contenter des produits de grandes surfaces, beaucoup plus abordables.
Reflets de France, l’alimentation de qualité abordable
Carrefour, géant français de la grande distribution, propose depuis des années une solution intermédiaire : des produits d’origine et de fabrication françaises garanties, mais issus de l’agro-alimentaire conventionnel, le plus souvent artisanal.
Commercialisés sous la marque Reflets de France, ces produits sont toujours cultivés, ou préparés dans l’Hexagone, le plus souvent avec des ingrédients locaux. Ainsi, alors qu’il est quasi impossible d’acheter du miel, de la confiture, de la moutarde, du thon en boîte, des sardines, des noix de Saint-Jacques, de l’huile d’olive, du vinaigre, du jus de pommes ou de la bière abordable qui soient préparés en France, ces produits existent chez Reflets de France. Ainsi, la moutarde de Dijon est vraiment élaborée à Dijon, les lentilles vertes du Puy sont effectivement cultivées et récoltées au Puy ou alentour, le riz de Camargue est camarguais, les melons charentais sont charentais, etc.
Celles et ceux qui sont attachés à leur territoire, d’origine ou d’adoption, peuvent en outre consulter les spécialités de chaque région. Le site Internet des Reflets de France présente en effet les produits par types et par origines régionales. Un onglet est en outre consacré aux producteurs — 45 en Auvergne-Rhône-Alpes, 25 en Bretagne, 7 en Corses, 41 en Occitanie, etc. — qui travaillent avec la marque, tandis que des recettes, préparées par Joël Robuchon, sont également proposées en ligne.
Plus de 350 références en ligne
Au final, ces produits ne sont pas des premiers prix. Fabriqués localement, artisanalement, avec des ingrédients de qualité, ils restent cependant très abordables. Carrefour offre ainsi la possibilité à une proportion plus importante de consommateurs de manger plus sainement. Ce faisant, l’enseigne permet également à de petits producteurs de vivre de leur travail en s’adressant à une large clientèle, via Internet notamment. Le site de Reflets de France ne dispose pas de boutique en ligne, mais il permet aux internautes de se renseigner et éventuellement de faire leur choix. Il suffit ensuite de passer sur celui de Carrefour, qui lui commercialise près de 350 références de la marque, y compris des produits frais. Largement suffisant pour faire ses courses…
