Loin des gesticulations des grands laboratoires pharmaceutiques qui communiquent sur l’hypothétique lancement d’une phase de test d’un vaccin dans six mois au plus tôt, histoire de faire monter leur cours de Bourse, deux petites entreprises bretonnes se joignent à la lutte contre le Covid-19. La première, Hermania, vient en effet d’obtenir l’autorisation de traiter dix patients de la Pitié Salpêtrière et de l’Hôpital Européen Georges Pompidou, à Paris. Cette petite start-up finistérienne a en effet développé une molécule issue de l’hémoglobine du ver marin arénicole. Elle dispose de son propre élevage de ce vers sur l’île de Noirmoutier et est capable de quadrupler sa production en cas de succès. Hermo2Life, le transporteur d’oxygène « inventé » par Hermania, est protégé par de nombreux brevets internationaux et se présente sous la forme d’une poudre. Mais par n’importe quelle poudre : elle possède une capacité oxygénante quarante fois supérieure à celle de l’hémoglobine des grands vertébrés. Hermania dispose d’ores et déjà de 5 000 doses de ce produit, qui pourrait aider les malades du Covid-19 à se réoxygéner lorsqu’ils sont en état de grande détresse respiratoire.
La deuxième bonne nouvelle vient de l’entreprise NG Biotech, implantée en Ille-et-Vilaine, qui a mis au point le premier test sérologique made in France. D’ores et déjà disponible, il permet de détecter la présence d’antibiorésistance en quinze minutes seulement, à partir d’une simple goutte de sang. Ce test permet de repérer les personnes infectées, mais asymptomatiques, qui par conséquent sont naturellement vaccinées contre la maladie. Ce test sera particulièrement utile aux personnels soignants en leur permettant, s’ils se savent immunisés, de travailler mieux et avec moins d’appréhension lorsqu’ils s’occupent de personnes atteintes par le Covid-19. Plus largement, ce type de tests permet de repérer les personnes immunisées et donc de savoir qui, dans un avenir proche, pourra sortir et qui, au contraire, devra rester confiné.