Eovolt, vélos électriques pliants assemblés en France.

Les assembleurs français de vélos ont le sourire… L’engouement des Français pour la bicyclette ne faiblit pas et les marques ont, pour certaines, quelques difficultés à suivre la demande… Mais elle ne s’en plaigne pas.
Parmi elles, certains sont même contraints de déménager pour investir des locaux plus grands. C’est le cas notamment d’Eovolt, un jeune spécialiste du vélo pliant à assistance électrique. Le fabricant Mobiky avait électrifié ses tout petits vélos il y a quelques années, mais ils ont depuis disparu, repris par EasyBike il y a quelques années. C’est d’ailleurs dans ses anciens locaux de Saint-Lo qu’EasyBike assemble aujourd’hui les modèles de ses marque Solex, Matra et bien sûr Easybike…
Souhaitons à Eovolt de réussir à imposer ses petites machines, qui ont été imaginées et développées en Chine, par deux jeunes Français alors expatriés.
De retour en France, ils choisissent d’y assembler leurs vélos, dans un petit atelier de 700 m3 implanté à Bourges. Un atelier désormais trop exigu pour pouvoir répondre à la très forte demande. Direction Genas, en région Rhône-Alpes, et un site de production de 2300 m3.

Les petits vélos électriques développés par Eovolt se plient et se déplient en 10 petites secondes.


Astucieux et pas cher pour du made in France

Les particularités des modèles Eovolt sont leur facilité de « pliage-dépliage » (en 10 secondes selon leurs concepteurs), leur poids limité pour un vélo électrique — seulement 14 kilos —, poids qui est cependant important pour un vélo pliant… Autre originalité : la batterie, fournie par le Coréen Samsung, est logée dans la tige de selle. Il suffit par conséquent de retirer la selle — ce qui évite de se la faire dérober — pour recharger la batterie, chez soi, au bureau ou Dieu sait où encore… Grâce à cette astuce, on ne voit pas qu’il s’agit d’un VAE, cela d’autant que le moteur est implanté dans le moyeu de la roue arrière. À première vue, l’Eovolt ressemble donc à un vélo pliant classique, sans assistance électrique.
Assemblé en France à partir d’éléments venus d’Asie — comme tous les vélos aujourd’hui —, le petit Eovolt est proposé à un tarif plutôt compétitif. À 1199 euros en premier prix, il est en effet moins cher que le Gitane e-Nomad (1 599 euros), lui aussi assemblé en France, mais plus cher que le Décathlon Tilt importé d’Asie (800 euros). Il est en revanche bradé par rapport au Brompton « made in London », qui est facturé 3 000 euros, pour un poids et une autonomie équivalente. Et avec une batterie installée dans un sac, au-dessus de la roue avant !
Que ce petit vélo pliant électrique made in France se vende très bien n’est sans doute pas un hasard…