FinX 5, un moteur de hors-bord vraiment pas comme les autres. ©FinX

Pas de bruit, pas d’essence, pas d’huile, pas de gaz d’échappement… Aucun de risque de se blesser ni, plus encore, de blesser les autres, qu’ils soient nageurs ou poissons. La start-up française FinX a mis au point un nouveau type moteur de bateaux, qui permet de propulser une embarcation grâce à une membrane oscillante. Il s’agit, pour faire simple, d’imiter le mouvement de la nageoire des dauphins, qui leur permet de déplacer à grande vitesse et en silence. Imiter la nature est rarement une mauvaise idée… Mais encore faut-il y parvenir.
Pour mettre au point son moteur de bateaux, FinX exploite sous licence la technologie Wavera, développée par la TPE française AMS-R&D, qui a permis la mise au point de pompes particulièrement originales. Elles en effet sans turbine. Une fois miniaturisées, ces pompes sont utilisées dans l’industrie médicale, dans l’automobile, dans le traitement de l’eau ou encore dans l’aéronautique et la chimie.
Avec les bateaux, il s’agit donc d’un nouveau débouché pour cette technologie. Et finalement, puisqu’elle essaie de reproduire l’efficience de la nageoire des dauphins, c’est assez logique…

Naviguer sans bruit ni pollution

Le premier produit développé par FinX, le Fin5, est un moteur de 18 kg et 2 kW de puissance, qui équivaut à un petit moteur essence de hors-bord de 5 ch. Il est destiné à équiper les annexes et autres petites embarcations et même les voiliers de 3 tonnes. Grâce au FinX, il sera peut-être, dès demain, possible de nager à proximité de bateaux sans risquer d’être blessé par les hélices, sans respirer de gaz d’échappement, sans traverser des flaques d’huile ou de carburant. Et tout cela en silence.
La jeune pousse n’entend pas s’arrêter là et souhaite s’attaquer rapidement à un moteur de 100 kW (150 ch), puis à des puissances intermédiaires.

Pas d’hélice, mais un conduit, au travers duquel passe l’eau… © FinX


Outre les qualités sus-mentionnées, un moteur FinX sera plus fiable et plus durable qu’un moteur traditionnel. En effet, il contient peu de pièces et se passe notamment de vilebrequin, de réducteur ou encore de joint tournant. Il convient en revanche de changer sa membrane tous les deux ans, cela en quelques minutes seulement.
Bref, le moteur FinX pourrait presque réconcilier navigations à voile et à moteur. Face à lui, les traditionnels moteurs à essence, à la fois bruyants, polluants et « tranchants », complexes, fragiles et coûteux à l’usage, ces moteurs nés à la fin du 19e siècle prennent un sacré coup de vieux.