Le boots de montagne Alpin de chez Kleman est proposé en différents coloris, de cuirs et de semelles. Fourrré ou non, il est made in France.
L’Alpin est proposée dans plusieurs coloris, avec ou sans fourrure. © Kleman

Pour cet hiver 2022-2023, Kleman commercialise plusieurs modèles typiquement de saison. Cette nouvelle collection hivernale fait la part belle aux bottines, dont il n’existe pas moins d’une dizaine de modèles.
On remarque ainsi Alpin (bientôt disponible) qui, comme son nom l’indique, est une bottine de montagne, proposée avec ou sans fourrure. On repère aussi Caporal, entièrement fourrée, qui redonne vie à feu « le brodequin zippé ». Un modèle qui paraîtra suranné à certains, terriblement hype à d’autres et qui, quel que soit cet avis, est idéal contre le froid et ultra-facile à enfiler et à retirer.

Des cuirs et des couleurs à foison

Côté matières premières, Kleman semble avoir, cette saison, une prédilection pour le cuir mat, baptisé « croûte velours ». Ces peaux confèrent aux chaussures un charme et un cachet rustique supplémentaire.
On remarque enfin, parmi les nouveautés, celles issues d’une étonnante collaboration avec la marque russe de streetwear Rassvet, qui succèdent à d’autres partenariats menés avec Agnès b et Olow.
Une des caractéristiques de Kleman est de proposer un nombre très large de coloris pour un même modèle. Padror, emblématique de la marque, est ainsi décliné en près dix coloris pour le seul cuir velours, qui se combinent avec plusieurs couleurs de semelle.
Et si l’on ajoute les versions  en cuir lisse, en cuir imitation croco ou avec de la fourrure (variante Padrini), il devient très difficile d’en faire le compte exact.

La Caporal de chez Kleman est une bottine fourrée avec un zip sur le devant. Désuet et 100% made in France.
La Caporal, une bottine entièrement fourrée venue d’un autre temps… © Kleman

Kleman, le made in France à prix raisonnables

Certains clients veulent s’offrir des chaussures de grandes marques pour les conserver des années. Kleman s’adresse à celles et à ceux qui recherchent des souliers robustes, confortables et made in France, mais qui n’ont pas 400 ou 800 euros à dépenser. Ou qui préfèrent acheter plusieurs paires de chaussures pour en changer plus souvent.
Spécialiste de la fabrication de modèles destinés à l’armée et aux administrations, Kleman s’est depuis quelques années converti au grand public. Résultat : les formes ont évolué, de nombreuses couleurs sont apparues et les nouveautés se succèdent. Le positionnement reste fondamentalement le même cependant : proposer des modèles simples, solides et confortables. Kleman n’est pas la bonne adresse pour qui recherche des richelieus à semelles de cuir fines ou des escarpins à talons hauts. Chez Kleman, le chaussant est généreux et le cuir épais, comme le sont les semelles de caoutchouc. Bref, Kleman fait plus dans la chaussure de travail que dans le soulier de mariage.
Pour trouver des chaussures made in France plus habillées à prix raisonnables, il y a l’option Le Formier, marque sœur de Kleman, lancée plus récemment.

Le derby Padror noir, ici décliné en imitation croco, un des grands classiques de chez Kleman. © Kleman

Des modèles simples, confortables et solides

Kleman occupe une place à part dans le petit monde de la chaussure fabriquée en France. Contrairement aux autres marques et fabricants survivants, qui ne cessent de monter en gamme et proposent des prix de plus en plus élevés, Kleman mise sur le moyen de gamme. Et même si ses prix ont eux aussi augmenté ces dernières mois, Kleman reste en moyenne deux à quatre fois moins chère que les autres. Cette différence de prix s’explique par le provenance des cuirs qui, chez les concurrents, sont souvent d’origine française, et par la construction. Les marques les plus connues – JM Weston, Paraboot, Heschung… – sont en effet des adeptes des cousus norvégien ou Goodyear. Avantage de ce type de fabrication : le ressemelage est possible, ce qui permet de conserver ses Weston préférées parfois plusieurs dizaines d’années.

Le modèle Cagna V est lui aussi proposé en plusieurs couleurs. Sa semelle est cousue latéralement . © Kleman


Et chez Kleman ? Les cuirs viennent du Portugal ou d’Italie – le tannage est souvent végétal –, tandis que les chaussures ne sont pas cousues, mais soudées. Certains modèles bénéficient cependant d’une couture latérale, en plus de la soudure. Un gage de robustesse. Avantage de ce type de construction : plus de souplesse et des tarifs beaucoup plus abordables. Inconvénient : on ne peut pas changer les semelles une fois usées.
Mais pour venir à bout des grosses semelles de caoutchouc naturel des modèles Kleman, il faudra parcourir beaucoup « de kilomètres à pied, qui usent les souliers ».

Kleman : chaussures simples, solides et made in France, pour homme et femme