Cet original torque à gros fermoir est fabriqué à Paris, en un seul exemplaire. © Philomène Thebault

C’est un peu le collier de nos ancêtres. Le torque était, en effet, porté par les Celtes. Il s’agissait alors d’une épaisse tige de métal, ronde, qui se terminait le plus souvent par une boule à chaque extrémité. Ce bijou très ancien est la source d’inspiration de Philomène Thebault, artisane-joaillière à Paris, pour sa nouvelle collection de colliers femme. L’inspiration est bien là, mais les versions 2022 du torque gaulois se sont affinées. La tige métallique, typique de ce genre de collier, est en beaucoup plus légère et des pierres apportent finesse et distinction à ce bijou jadis rustique.

Argent massif et pierres fines

Plusieurs colliers torques sont proposés par Philomène Thebault. Parmi eux, un modèle se distingue par son fermoir original, qui n’est pas placé à l’arrière du bijou, mais sur le devant. Un fermoir imposant qui plus est, sur lequel on ne risque pas de s’abîmer les ongles, comme c’est parfois le cas avec les minuscules mécanismes des colliers traditionnels. C’est sur ce solide fermoir que sont fixées les délicates pierres qui ornent ce bijou. Une généreuse tourmaline verte, rectangulaire, est encadrée d’un petit spinelle noir au-dessus et d’une citrine — une pierre jaune — ronde en dessous. Le contraste entre les gemmes délicates et la robustesse des éléments en argent confère une personnalité très originale à ce collier. En ce sens, ce torque massif est le plus proche descendant des torques antiques.
Les autres modèles, qui associent eux aussi argent et pierres, sont en effet plus fins. C’est le cas, notamment, d’un modèle qui se ferme par une petite chaîne, en argent elle aussi, tandis qu’à d’autres maillons de chaîne sont suspendues trois pierres. La plus grosse, ovale, est une iolite violette. Elle est accompagnée d’une aigue-marine au-dessus et d’une citrine au-dessous.

Fabrication à Paris, en petites séries ou sur mesure

Construit sur le même modèle que le précédent, un autre collier est quant à lui décoré d’un grenat ovale, d’un spinelle, d’un saphir et d’une citrine, suspendus verticalement à quelques maillons de chaîne, eux-mêmes accrochés à la tige en argent.
Tous ces torques, mais aussi les autres colliers, les boucles d’oreilles, les bracelets et les bagues sont fabriqués à la main, en France, par Philomène Thebault.
Si, pendant l’Antiquité, les torques étaient portés par des guerriers, Philomène Thebault n’en crée que pour les femmes.
Cela ne l’empêche pas d’imaginer, de dessiner et de fabriquer d’autres colliers, mais aussi des bagues et des bracelets, pour les hommes. La joaillière dispose en effet de son propre atelier-boutique, implanté à Paris, face à la cathédrale Notre-Dame. Ces bijoux made in France sont parfois produits en petites séries, parfois fabriqués en un seul exemplaire. L’artisane-joaillière fabrique en outre des bijoux sur mesure.
En marge de ses propres créations, Philomène Thebault reproduit également d’anciens bijoux, à la demande de clients qui souhaitent retrouver des boucles d’oreilles, une bague ou un collier de famille, perdus ou détériorés.