Le VAE Puch Boost, version femme. © Puch

Le VAE Puch Boost, version femme. © Puch

Plein de belles choses au Salon de cycle, qui s’est déroulé du 2 au 5 octobre dernier. Une tendance, tout d’abord: le vélo à assistance électrique (VAE). Le produit est aujourd’hui à la mode et tous les principaux fabricants ont désormais leur gamme. Une découverte, qui n’en est probablement pas une pour tout le monde : les vélos de marque Puch, jadis autrichienne, sont fabriqués dans la même usine que les Gitanes et qu’une partie des Bianchi, à Romilly-sur-Seine, dans l’Aube. Ainsi donc, il est tout à fait possible d’acheter ce qu’on appelle un vélo hollandais électrique, avec des roues de 28 pouces,  un verrou arrière intégré, un carter complet de chaîne, des vitesses dans le moyeu arrière et une dynamo dans celui de l’avant, qui soit fabriqué en France. D’ailleurs, aux dires d’un responsable de l’entreprise rencontré sur le stand Cycleurope, Puch est quasiment la seule marque non hollandaise à avoir voix au chapitre aux Pays-Bas, royaume du vélo de ville par excellence. Nouveauté intéressante également chez Intercycles (marque Arcade), l’autre assembleur généraliste français survivant. La marque de La-Roche-sur-Yon propose ainsi le premier VAE à cardan, c’est-à-dire le premier qui se passe de chaîne. C’est encore plus sûr et plus propre que le carter intégrale.
Deuxième tendance du salon, et donc du marché, le vélo pliant, descendant direct des anciens min-vélos, mais en plus high-tech et souvent plus esthétique.

Le modèle City, milieu de gamme d'Amiiva. © Amiiva

Le modèle City, milieu de gamme d’Amiiva. © Amiiva

Dans cette catégorie, à côté de Mobiky, dont nous avons déjà parlé, une toute nouvelle marque française, Amiiva, présentait ses premiers modèles, au style sobre, peut-être un peu trop discret (mise à jour : a malheureusement cessé ses activités). Cadre aluminium, amortisseur air à l’arrière, fourche carbone sur le haut de gamme, système de pliage particulièrement pratique et fonctionnel, soudures proprement invisibles, les Smart, City et Quartz d’Amiiva n’ont rien de commun avec les vélos pliants importés d’Asie. Et contrairement à la majorité des acteurs français du cycle, Amiiva n’assemble pas uniquement ses vélos, mais en fabrique ou en fait fabriquer l’essentiel — le cadre, le système de pliage, la tige de selle, etc. —, à proximité de l’atelier, à Rochefort, et dans les Alpes.
Dernière curiosité : le Dreamslide, imaginé et conçu en France, mais qui sera malheureusement assemblé à Taïwan. Mais tant pis, pour une fois, car l’engin est vraiment étonnant. Le Dreamslide est un hybride à deux roues, deux pédales et un guidon — avec les poignées inversées —, mais sans selle. Du coup, l’on se tient en permanence debout, pas moyen de s’asseoir. Grâce à l’APS (Adaptive Pedaling System), un pédalier breveté, la position

Le Dreamslide, engin hybride. © Dreamslide

Le Dreamslide, engin hybride. © Dreamslide

debout n’est pas physiquement exigeante, mais permet au contraire de maintenir une vitesse de croisière élevée, sans fatigue. A en croire la vidéo projetée sur le stand et selon les explications des deux concepteurs, la pratique du Dreamslide se rapproche autant de celle du ski ou du roller que de celle du vélo. Et en effet, l’engin semble très maniable, très vif et extrêmement doué pour le slalom. Un bon moyen de ménager cet hiver une transition en douceur entre les pentes enneigées et le chemin de l’école ou du travail, une fois les vacances achevées.

Vers rubrique « Vélos et autres deux-roues fabriqués en France »