Véloo à assistance électrique Angell, fabriqué en France.

Le vélo à assistance électrique Angell, que l’on peut commander depuis le début de ce mois de mai 2020, sera finalement assemblé en Bourgogne, très précisément à Is-sur-Tille. C’est en effet dans cette petite ville de Côte-d’Or, où est implantée une de ses principales usines en France, que le groupe Seb assemblera ce tout nouveau VAE. Il s’agit d’une diversification étonnante pour le numéro 1 mondial du petit électroménager, qui d’ordinaire fabrique dans cette usine sa célèbre friteuse électrique Actifry.
Il s’agit d’un partenaire de premier ordre pour Marc Simoncini, le fondateur d’Angell, mais aussi, préalablement, de Meetic, de Made.com ou encore de Sensee. Comme pour cette dernière entreprise — fabrication et commercialisation de lunettes de vue et de soleil —, il s’agit de produire en France, avec le plus possible d’éléments d’origine hexagonale. Pour ce qui doit être importé, Seb dispose d’un réseau de fournisseurs de premier ordre, qui mettre à profit pour fabriquer son nouveau produit à deux roues. Outre l’assemblage d’Angell, le groupe Seb a également investi dans l’entreprise, ce qui confirme la volonté du grand groupe industriel tricolore de vouloir faire d’Angell un grand succès. En France d’abord, mais pas seulement. Il y a bien longtemps en effet que les ambitions du groupe Seb ne se limitent plus à l’Hexagone.

Les vélos Angell à assistance électrique seront assemblés par Seb dans l’une de ses usines française, à Is-sur-Tille. © Seb


Angell peut donc potentiellement devenir un nouvel acteur important sur le marché du VAE, qui est appelé à se développer très fortement dans les prochaines années. Les vélos électriques de marques françaises assemblés en France le sont fréquemment par des industriels étrangers — les modèles Peugeot et Gitane par le Suédois Cycleurope, les modèles de nombreuses petites marques par la Manufacture de cycles (MFC), qui appartient au Suisse Intersport, etc.
Il existe également quelques entreprises indépendantes comme Easybike, qui assemble en Normandie, à Saint-Lo, les VAE de marques Solex et Matra. Elle connaît malheureusement des problèmes financiers depuis une année et est toujours en redressement judiciaire. Heureusement, les carnets de commandes sont bien remplis et le nombre de machines assemblées chaque jour est en constante augmentation… Citons aussi Arcades Cycles, qui « fabrique » ses bicyclettes en Vendée. Malgré leur talent, la motivation de leurs équipes et la qualité de leurs produits, aucune de ces entreprises ne dispose des moyens financiers et industriels du groupe Seb.

Le guidon « moustache », à l’origine du nom Moustache Bikes. Souhaitons à Angell de connaître le même succès que cette autre marque française. © Moustache Bikes

Pour autant, cela n’a pas empêché le Lorrain Moustache Bikes de se tailler une solide réputation hors de nos frontières, en une dizaine d’années seulement et à partir de zéro. Performance remarquable. Si ces Moustache haut de gamme sont bien assemblées en France — dans les Vosges —, dans une vaste usine flambant neuve, les cadres viennent de Taïwan et l’essentiel des composants d’Europe — notamment les moteurs et batteries Bosch. Les fondateurs d’Angell ont quant à eux l’intention de fabriquer les cadres en France et de se fournir dans l’Hexagone pour le maximum de composants, pour les batteries notamment. Y parviendront-ils ? Cela paraît difficile, mais qui sait ?
Souhaitons à Angell la même Success Story que Moustache Bikes. Grâce au groupe Seb, cette nouvelle marque semble en tout cas avoir en main toutes les cartes pour y parvenir.