C’est l’art et le désir d’en faire un « objet » du quotidien qui a fait naître Quatre Coins. Certes, les supports sont multiples et nombreux sur lesquels sont reproduites les œuvres d’artistes réputés. Affiches, cartes postales, boîtes en tout genre, mugs ou vêtements ne manquent pas en effet. Mais ce ne sont que des reproductions, fabriquées à des milliers, voire des millions d’exemplaires. Bref, ce n’est plus de l’art, c’est de l’industrie, de la grande consommation. Mais il ne s’agit pas ici de décider de ce qui est de l’art et de ce qui n’en est pas. Beaucoup s’y sont essayés et s’y sont cassé les dents…
Pour introduire l’art contemporain dans le foyer de chacun, les fondateurs de Quatre Coins ont choisi un support simple et répandu, doux et accueillant : le coussin.

Œuvres originales et fabrication française

Et pas n’importe quel coussin. Ceux de Quatre Coins sont des carrés de coton bio côté face et de polyester recyclé Seaqual côté pile. Ces deux textiles sont tissés dans la Loire, illustration de la renaissance, encore modeste mais réelle, du textile en France… Le rembourrage, qui donne son gonflant au coussin, est constitué de fibres régénérées, venues des Ardennes. Pour éviter que ces fibres ne se dérobent à la première occasion, deux boutons en copeaux de polyester, fabriqués en Picardie, ferment la housse. Enfin, la confection et la sérigraphie sont réalisées en Anjou. On peut donc dire, sans prendre trop de risques, que les coussins-œuvres d’art de Quatre Coins sont de vrais produits locaux. C’est d’autant plus vrai que pour sa première collection, Quatre Coins a convié Onsept, un artiste français. Celui-ci n’a pas eu à se déplacer beaucoup pour s’entretenir avec l’équipe de Quatre Coins ni pour créer les œuvres des quatre premiers coussins. Il est en effet un des deux membres fondateurs de le marque. Car Quatre Coins est aussi l’histoire d’une amitié, née sur les bancs du lycée, qui se concrétise des années plus tard avec un projet, puis une entreprise…

Œuvres originales, textiles (recto et verso) tissés dans l’Hexagone et fabrication française. Tels sont les ingrédients des coussins Quatre Coins. … © Quatre Coins

Si la fabrication des coussins se fait en partie au nord, en partie sud de la Loire, c’est à Paris que naissent les idées. C’est aussi Paris, ou plus exactement le métro parisien, qui est la toile de fond des premières « toiles » peintes par Onsept. « Peintes » n’est d’ailleurs pas le terme qui convient, puisque ces œuvres sont exécutées avec un « stylo magique »…


Hommage au père du métro parisien

Chacune représente une saynète de la vie quotidienne sur les quais du métro de la capitale. Il s’agit en quelque sorte d’une galerie de portraits, déstructurés et géométriques, qui mettent en lumière certains stéréotypes, voire certains clichés.
Cette première collection, baptisée Fulgence, est un hommage à Fulgence Bienvenüe, le père du métro parisien. Ce Breton, ingénieur des Ponts et Chaussées diplômé de l’École polytechnique, a consacré trente années de sa vie — il n’a pris sa retraite qu’à 80 ans ! — à l’élaboration et à la construction du métro de la capitale. Les Parisiens le connaissent grâce à la station de métro qui porte son nom, depuis 1933. Fulgence Bienvenüe est représenté sur Gwenaël, un des quatre coussins. Trois autres personnalités figurent sur Gabrielle, Serge et J.-J, les trois autres modèles de la collection.
Bref, les créations de Quatre Coins ne sont pas des coussins comme les autres. Ces carrés de 45 x 45 cm sont non seulement intégralement fabriqués en France, mais ce sont aussi des œuvres d’art originales qui évoquent l’histoire de Paris et de l’Hexagone.


Quatre Coins : coussins et œuvres d’art made in France