© Kleman/Agnès b

Agnès b demeure une des seules marques haut de gamme tricolore à proposer du prêt-à-porter made in France. Même les marques de luxe ont délaissé la fabrication française, à l’exception d’Hermès pour certains de ses vêtements.
Les concurrents du célèbre sellier, qu’il s’agisse de Dior, d’Yves-Saint-Laurent ou encore de Chanel, préfèrent en effet la fabrication italienne. Jusqu’à présent, Agnès b commercialisait des vestes, des pantalons, des marinières, quelques pulls, ou encore des manteaux produits dans l’Hexagone.
Pour l’hiver 2021-2022, elle propose également deux modèles de chaussures unisexes. La marque parisienne s’est, en effet, associée à la Manufacture Cléon, et plus particulièrement à la marque Kleman. Une collaboration somme toute logique…

Chaussures et vêtements de travail

Agnès b fait une place aux vêtements ouvriers traditionnels depuis ses origines, dans les années 1970. Selon les propres mots de la créatrice, il s’agissait alors de simplifier « une mode trop compliquée, de repartir de zéro », en s’inspirant des vêtements de travail. Elle propose alors sa vision du pantalon de peintre, de la veste de serveur, de charbonnier ou encore de la salopette de plâtrier.
Le vêtement de travail « à la française » est aujourd’hui devenu très tendance et est décliné à l’envi par nombre de marques.

© Kleman/Agnès b


Quant à Kleman, c’est un des spécialistes français de la chaussure « utilitaire », destinée à l’armée et aux administrations nationales. Utilitaire signifie que ces chaussures de travail sont fabriquées pour être utiles et durables. Elles ne sont donc pas éphémères, mais passent au contraire et sans encombres les années et les modes.

Derby et bottine fabriquées en France

Pour l’hiver, Agnès b a choisi de s’approprier et de commercialiser deux nouveaux modèles créés par Kleman. Le premier, une chaussure robuste et confortable, est une déclinaison du modèle Major, lui-même une réinterprétation du derby à plateau Padror.
Par rapport à la version « historique », le Major — et donc le Major AB, pour Agnès b — est monté sur une nouvelle semelle, baptisée New Edito Grip.
Cette déclinaison de la semelle Edito classique se distingue d’abord par sa composition, qui intègre 20 % de caoutchouc recyclé. Ensuite, la New Edito Grip présente un « mur profil », qui permet un cousu latéral. Solide et antidérapante, cette semelle est en outre particulièrement souple, légère et confortable.
Quant au deuxième modèle de la collaboration Kleman/Agnès b, il s’agit de l’Oxal AB, une confortable bottine en cuir. À la fois solide et légère elle aussi, elle est en outre plus chaude et maintient solidement la cheville.
À noter : Agnès b commercialise en outre le modèle Oxal AB en série limitée, réalisée avecle graffeur américain JonOne

Agnès b commercialise un série limitée noire du modèle Oxal AB, créée avec le grapheur américain JonOne. © Kleman/Agnès b

Petites touches distinctives ou choix de coloris ?

Les deux modèles de la griffe parisienne se démarquent par leurs doublures dédicacées et par leurs tirettes siglées Agnès b. Sans oublier les semelles de propreté où figurent les noms des deux marques et la mention « fabriqué en France ».
À noter : les versions Agnès b sont uniquement disponibles en noir pour la Major AB et en marron pour l’Oxal AB. Leurs pendants chez Kleman sont en revanche proposés en plusieurs variantes — montantes et basses —, cuirs et couleurs.
Chaque année, Kleman crée de nouvelles collections, destinées aux hommes comme aux femmes. Et ces modèles sont fréquemment déclinés dans différents cuirs — lisse, grainé, velours, vernis — et en de nombreux coloris.
Kleman a en outre la bonne idée de monter certains de ses modèles sur des semelles noires, marron foncé ou marron clair. Combinées aux tons de cuir, ces semelles apportent une plus grande variété encore. Le catalogue Kleman offre par exemple près de trente versions du modèle Prador, version maison du très français derby plateau.

Chaussures mixtes, abordables et made in France

Hier encore réservées exclusivement aux professionnels, les chaussures made in France Kleman sont désormais accessibles au grand public. Elles sont ainsi commercialisées en ligne, via son propre site ou ceux de quelques revendeurs multimarques. Cette ouverture se manifeste notamment par la création de chaussures moins rustiques, bien que toujours aussi solides.
À l’origine, Kleman ne proposait qu’une demi-douzaine de modèles spécifiquement professionnels. Ce n’est pas moins d’une vingtaine de modèles qui est désormais commercialisée, en de très nombreuses déclinaisons.

Kleman décline son derby Padror en une trentaine de versions, pour homme et femme, fabriquée en France. © Kleman

Dernier point important : les chaussures Kleman sont vendues à des tarifs accessibles. Pourquoi ? Parce que leur fabrication est plus simple que celle des autres modèles haut de gamme encore fabriqués en France. Elles sont en effet soudés alors que leurs rivales sont le plus souvent cousues — Goodyear, norvégien ou Blake.
Les Major et Major AB font toutefois exception, puisqu’elles sont à la fois soudées et cousues.

Kleman : chaussures homme et femme, abordables et made in France