Deux phrases glanées sur le site de L’Usine Nouvellle… La première est une citation d’Alain Comalada, P-dg de l’entreprise normande PEG : « Trop d’incertitudes sur les délais de fabrication, de livraison, sur la qualité et la traçabilité des produits nous ont incités à fabriquer nous-mêmes nos couettes et oreillers en microfibres ». Et du coup de quitter l’Eldorado chinois. Pour ce faire, l’entreprise a investi 2,6 millions d’euros dans la construction d’une unité de 8 000 m² — à Varneville — et embauché dix salariés en contrat à durée indéterminée. En marge de cette activité, PEG produit également des isolants pour l’habitat et l’habillement. Elle est par exemple la seule entreprise européenne à fabriquer le Thermolite®, microfibre qui double nombre de blousons, de parkas, de combinaisons et de gants de ski. Autant de vêtements qui sont malheureusement presque en totalité importés d’Asie ou en d’Afrique du Nord aujourd’hui.
La deuxième phrase a été prononcée par Didier Martin, le P-dg d’Eugène Perma : « La fabrication française est un très bon argument de ventes pour nous à l’international, car synonyme de qualité ». Eugène Perma commercialise entre autres les soins et shampooings Eugène Color et Kéranove, mais aussi Pétrole Hahn, jusque-là élaborés en Angleterre. Didier Martin a choisi de transférer en France la production de la célèbre lotion capillaire, ce pour plusieurs raisons : « Ce rapatriement répond à une volonté stratégique de notre part, tant pour des raisons économiques que marketing. (…)  Nous allons réaliser une économie de 5 % sur le coût de fabrication, plus 2 à 3 % sur le transport et le stockage ».
Comme quoi fabriquer en France peut permettre de commercialiser des marchandises de meilleure qualité et d’économiser de l’argent. Voire même d’en gagner.