© SEV

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Le premier cyclo électrique fabriqué en France sera commercialisé le 18 septembre 2009, à l’occasion du Festival de la moto et du scooter, qui se déroulera au Parc Floral de Paris les 18, 19 et 20 septembre prochain.
Fabriqué par SEV, une entreprise créée par Scorpa, mais aujourd’hui indépendante, cet engin d’un nouveau type pourra être conduit dès 14 ans, comme n’importe quel autre cyclomoteur. Mais là s’arrête la comparaison. Silence de fonctionnement, fougue et respect de l’environnement sont en effet ce qui caractérise l’eTrick — c’est son nom —, alors que ses congénères 49,9 ou 50 cm3 qui carburent au pétrole manquent en général de punch, pétaradent plus que de raison et polluent systématiquement notre atmosphère.
Mais il en est pour les deux-roues comme pour tout : ce n’est pas parce que l’on fait beaucoup de bruit, que l’on se fait remarquer, que l’on est forcément efficace.

Deux-roues des villes, deux-roues des champs
Idéal pour la ville, l’eTrick est en effet léger et maniable — 36 kg, soit neuf de moins qu’un eSolex !— et plus vif au démarrage qu’un 125 cm3, il n’en demeure pas moins un cyclo, qui ne dépasse pas les 45 km/h en vitesse maximale. Contrairement à ce qu’avancent régulièrement les constructeurs automobiles, vitesse de pointe modérée et vivacité des reprises et des démarrages ne sont pas incompatibles…
Deux-roues urbain par excellence donc, mais pas uniquement. L’eTricks est en effet construit pour grimper aux arbres ! Sa partie cycle et sa suspension — conçues et fabriquées par Sunn —, combinées une fois encore au faible poids et à la nervosité, font de l’eTricks un deux-roues de rêve pour les promenades sur les chemins de campagne ou pour les balades en forêt. Ce d’autant que, pour une fois, ni les oreilles ni les bronches des promeneurs du dimanche ne seront incommodées. Cerise sur le gâteau : les adeptes du trial pourront même s’en donner à cœur-joie. L’eTricks n’est donc pas seulement un petit véhicule de choix pour se déplacer rapidement en ville en semaine. C’est aussi une vraie moto tout-terrain pour se promener le week-end ou en vacances.

Un moteur bientôt français ?
L’eTricks dispose d’une autonomie de 50 kilomètres environ, ou deux heures d’utilisation, la batterie se rechargeant totalement en trois heures. Celle-ci est malheureusement intégrée au cadre, ce qui sous-entend qu’il faut disposer d’une prise électrique, dans un garage par exemple. Pour contourner ce handicap, pour les citadins notamment, SEV propose en option d’installer la batterie principale hors du cadre (contre 79,90 euros). Il devient alors possible de la recharger seule, dans un appartement situé au 6e étage sans ascenseur par exemple…
Imaginé, conçu et assemblé à Alès, l’eTricks est constitué d’éléments d’origines française et européenne, mais également de pièces venues d’Asie. La batterie est ainsi fournie par le Coréen Kokam, les fournisseurs français Batscap-Bolloré et Saft n’ayant pas jugé utile de s’intéresser au projet, ou alors à un tarif rédhibitoire pour une modeste PME. Quant au moteur, si le bobinage est actuellement effectuée en Chine, l’usinage de l’arbre moteur est en revanche l’œuvre d’un tourneur établi en Languedoc-Roussillon, l’assemblage et le faisceau électrique se faisant directement à l’usine SEV, à Alès. Cette organisation permet d’abaisser les coûts de production, mais est quelque peu fastidieuse. Aussi l’entreprise espère-t-elle pouvoir rapidement adopter le moteur que Leroy-Somer développe actuellement selon son propre cahier des charges. Un moteur 100% made in France gage de rendement énergétique optimisé et de qualité de fabrication encore améliorée.
Prix de vente de cette nouveauté hexagonale : 2 690 euros, auxquels il convient de soustraire la prime accordée pour l’achat d’un véhicule non polluant (400 euros à Paris par exemple). Soit beaucoup plus que pour un cyclo électrique poussif made in China, plus que pour un eSolex ou un eMo Matra, tous deux moins performants et fabriqués en Asie, a peu près autant que pour un scooter d’origine chinoise, moins polyvalent, et beaucoup moins que pour un lourd scooter E-Max, assemblé en Allemagne.

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