© Earth Hour

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L’édition 2010 de l’Earth Hour, dont le WWF est à l’origine, est prévue le 27 mars, de 20 h 30 à 21 h 30. Samedi prochain donc, on éteint toute les lumières dès 20 h 30. Et comme il n’y a jamais rien à la télévision le samedi, on en profite pour lire à la seule lumière de quelques bougies, comme on le faisait jadis à la nuit tombée.
Relais de cette initiative, plusieurs milliers de villes vont participer à l’opération sur toute la planète, dont plusieurs centaines en France. La Ville de Paris éteindra par exemple les lumières de ses plus grands monuments  – le Louvre, l’Hôtel de Ville, Notre-Dame, le Panthéon, les Invalides, la place de la Concorde, l’Opéra Garnier, les ponts parisiens, les mairies d’arrondissement, etc. – pendant une heure. La tour Eiffel s’éteindra quant à elle pendant cinq minutes, seulement… En même temps et à ses pieds, 1 600 bougies, disposées pour former le nombre 60 — pour soixante minutes –, seront allumées.
Cet événement mondial, soutenu dans une centaine de pays, est présidé par Jean Jouzel, le vice-président du Giec (prix Nobel de la Paix). Il intervient 100 jours très exactement après l’échec du sommet de Copenhague, au cours duquel les responsables politiques du monde entier ont été incapables de s’entendre pour prendre des mesures concrètes pour limiter le réchauffement climatique.
L’année passée, des centaines de millions de personnes à travers le monde ont éteint toutes leurs lumières pendant une heure. Ridicule sans doute pour tous ceux pour qui il y a plus urgent, plus important. Pour tous ceux pour qui il n’y a pas de réchauffement climatique, pas plus qu’il n’y a de crise économique d’ailleurs… En 2009 et dans l’Hexagone, l’Earth Hour a tout de même permis  d’économiser 1 % de l’électricité consommée, soit 800 mégawatts. Soit encore la consommation quotidienne d’une ville comme Lyon.
Cette opération prouve que citoyens et organisations non gouvernementales peuvent se mobiliser, ensemble, au même instant et sur tous les continents, sans l’intervention de pouvoirs publics. Histoire de donner l’exemple. Et c’est plutôt rassurant.