Eau de l’hermine, Atao, Aod, Lann-Ael, Ael-Mat, Din Dan, Iroaz… Ces noms mystérieux sont ceux des eaux de toilette Lostmarc’h, entreprise implantée à Rennes. Créée en 2006, Lostmarc’h doit son existence à l’histoire familiale de son créateur. Antoine Villermet est en effet le dernier représentant de plusieurs générations de parfumeurs. Et c’est avec son oncle qu’il élabore aujourd’hui les fragrances de sa « petite maison bretonne »…
Contrairement à la majorité de ses « concurrents », qui font appel à des nez extérieurs pour élaborer leurs parfums, Lostmarc’h n’a besoin de personne pour créer des fragrances. Même s’il faut se fournir à Grasse en matières premières et confier la fabrication des produits à une entreprise de Vitré…
En fait, peut-être faut-il être breton pour imaginer les parfums Lostmarc’h. Il faut avoir une connaissance intime de la mer, du sable des plages, de la bruyère et de toutes les senteurs qui s’en dégagent, que le soleil brille ou que le ciel gris se confonde avec l’océan. Il faut aussi apprécier le goût et les arômes des galettes de sarrasin, du far breton ou du kouign amann…
En marge des délicates eaux de toilette, qui ne ressemblent à aucune autre, Lostmarc’h propose des soins de l’extrême – soins anti-âge, exfoliant, hydratant, etc. –, en référence sans doute à la pointe et à la plage de la péninsule de Crozon, extrémité du continent, qui lui ont donné leur nom. On trouve également dans les boutiques rennaise et parisienne de Lostmarc’h des savons, des gels douche, des laits pour le corps ou des bougies parfumées. Parmi celles-ci, Bae, qui signifie « baie ». Cette bougie est censée évoquer « la puissance de l’océan et la fraîcheur vivifiante de notre Bretagne ». Posez-la quelque part, sur un meuble ou une cheminée. Ne prenez même pas la peine de l’allumer. Vous sentez alors la mer envahir doucement la pièce. Seul le bruit des vagues fait défaut…

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