© Atypyk

« Atypyk n’a pas de département marketing. Atypyk n’a pas de département commercial. Pas étonnant que vous ne nous connaissiez pas. Atypyk adore créer des choses totalement inutiles… »
Drôles, poétiques, parfois grinçantes, toujours différentes, d’accord… Mais inutiles, certainement pas ! Ces choses Atypyk sont au contraire parfaitement adaptées à nos besoins et elles remplissent fort bien ce pour quoi elles ont été créées. Avec fantaisie et originalité.
Des exemples ? Une règle-revolver en bois, une éponge saucisson, un collier de nouilles plaqué or, une planche à découper en forme de toast, un pouce porte-couteau en étain massif, une paire de clés plates en bois pour (p)réparer la salade, un paillasson-chien, ou un autre en peau d’ours si vous préférez, un bloc-porte crucifix, un mouchoir-lettre de rupture, voire un jeu de cartes révolutionnaire, où rois et reines ont été raccourcis… D’ordinaire, pour s’offrir ce genre d’articles, il faut immanquablement passer par des produits bas de gamme, fabriqués en Asie. Ils sont souvent de mauvaise qualité et sont, du coup, des cadeaux pacotille que l’on évite de faire.
Sauf qu’avec Atypyk, l’essentiel des « loufoqueries » sus-mentionnées est fabriqué en France. Ce sont des objets design, amusants, qui tournent en dérision notre belle époque — étui à carte de crédit sur lequel est inscrit Happiness, boîte de calmants en plastique mou à malaxer pour se détendre, etc. Ce sont de petits cadeaux décalés et intelligents, de qualité, à mille lieux de ceux que l’on offre trop souvent à défaut d’autre chose, ou par manque d’imagination.
Bien qu’Atypyk soit implantée dans le XVIIIe arrondissement de Paris depuis ses débuts, en 1998, et que ses productions soient pour l’essentiel de fabrication hexagonale — si ce n’est pas le cas, c’est que les deux têtes pensantes de l’entreprise n’ont pas pu faire autrement —, les messages délivrés le sont toujours en anglais. Certains irréductibles Gaulois y trouveront certainement à redire, mais que vaut-il mieux : causer anglais et fabriquer en France ou parler français, arborer un drapeau tricolore, évoquer un quelconque patrimoine
et fabriquer en Chine ?* Et puis, pas sûr que les deux compères Atypyk vendent en France la plus grande partie de leur production. Et c’est bien dommage, parce que des bavoirs-cibles pour nos bébés, de l’adhésif  — le fameux « gros scotch marron » — à motifs python pour fermer nos cartons, un éventail disque vinyle pour nos canicules, un désodorisant en forme de sapin brûlé pour nos voitures, une savonnette Ponce Pilate pour nous laver les mains, ou un os-boomerang pour nos toutous, cela apporterait tout de même un peu d’humour à notre quotidien. Et si les grosses légumes qui nous dirigent arboraient de temps à autre une magnifique cravate-serviette de table, ça nous rappellerait que, bien souvent, elles nous racontent des salades…

* A cet égard, les nouvelles baskets Moncler sont un bel exemple de supercherie. Jadis française, Moncler est italienne depuis de nombreuses années, la fabrication pour l’essentiel chinoise. Ce qui n’empêche pas les baskets en question d’arborer de belles bandes bleu-blanc-rouge.

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