Deux bonnes nouvelles glanĂ©es dans la presse… Pour commencer, Toyota annonce la fabrication d’un petit vĂ©hicule hybride sur son site de Valenciennes, qui produit dĂ©jĂ  la Yaris diesel et essence. Les voitures « propres » qui seront prochainement produites en France le seront donc en bonne partie par des constructeurs Ă©trangers. La première Smart Ă©lectrique sortira ainsi, normalement, de l’usine lorraine d’Hambach dès le mois de novembre 2010. CĂ´tĂ© français, il faut chercher chez les petits constructeurs : Eco & MobilitĂ© commercialise dĂ©jĂ  sa SimplyCity* (maj : l’entrepris Ă  malheureusement dĂ©posĂ© le bilan) ; Venturi a entamĂ© l’assemblage des CitroĂ«n Berlingo de La Poste dans sa toute nouvelle usine sarthoise, tandis que les petits utilitaires Ă©lectriques de chez Goupil et Mega sillonnent dĂ©jĂ , en silence, les rues des villes. Renault Trucks, qui n’est plus français, mais suĂ©dois (Volvo Group), commercialise Ă©galement des camions Ă©lectriques et hybrides, assemblĂ©s Ă  Bourg-en-Bresse.
Quoi de neuf chez les deux principaux fabricants français ? Pas grand-chose pour l’instant, si ce n’est la Renault Wind, le petit cabriolet le moins cher du marchĂ©, paraĂ®t-il. Fidèle Ă  sa stratĂ©gie mise en place avec Dacia, l’ex rĂ©gie nationale mise sur le low cost. La Wind est donc assemblĂ©e en SlovĂ©nie, lĂ  oĂ¹ Ă©tait jadis relĂ©guĂ©e la production des dernières 4 L. Encore heureux qu’elle soit bon marché…
Quittons la route et gagnons les pistes pour la deuxième bonne nouvelle : Rossignol, le premier fabricant mondial de skis, reprend de belles couleurs. Après avoir dĂ©localisĂ© et licenciĂ© Ă  tout va sous l’ère Quiksilver, le fabricant français suit Ă  prĂ©sent le chemin inverse. L’annĂ©e passĂ©e, c’est la fabrication des fixations Look qui avait quittĂ© la Pologne pour regagner la Bourgogne. C’est Ă  prĂ©sent au tour des skis, pour enfant notamment, de quitter la Chine pour rallier l’usine française de Sallanches, dans les Alpes. « Ce choix doit permettre de maintenir le savoir-faire sur cette technologie de skis injectĂ©s, qui s’Ă©tait fortement rĂ©duite Ă  Sallanches », explique l’entreprise. « C’est un moyen d’y sĂ©curiser l’emploi. Ce choix s’inscrit dans le projet de pĂ©rennisation du site », prĂ©cise Bruno Cercley, le prĂ©sident de Rossignol, qui, outre la marque Ă©ponyme et Look, rĂ©unit Ă©galement Dynastar et Lange. Pour ce dirigeant, il n’Ă©tait pas rentable d’exporter en Chine de la matière pour y fabriquer des skis, qui Ă©taient ensuite importĂ©s dans l’Hexagone. Cela, la direction prĂ©cĂ©dente n’y avait visiblement pas pensĂ©.

* Mise à jour  : Eco & Mobilité a cessé ses activités