Le Fatex est le Salon international de la sous-traitance, de la co-traitance et de la façon dans le textile habillement, mode et maison. Selon son site Internet, il est depuis sa création, en 1984, « l’unique interface entre ceux qui créent et diffusent la mode et ceux qui fabriquent. Deux cents exposants : une mine de savoir-faire regroupant les secteurs textile-habillement, accessoires de mode et textile de maison. » Toujours sur ce même site Internet, une petite mention en bas de la page d’accueil précise que Fatex est « le seul salon européen de sourcing dédié à la sous-traitance industrielle en confection ».
Il s’agit donc, visiblement, tant pour la France que pour l’Europe, d’un rendez-vous très important. Important pour tous les industriels qui cherchent de nouveaux clients, qui veulent faire tourner leurs machines et donner du travail à leurs salariés. Tout aussi important pour les marques en quête des industriels à même de produire leurs collections, lorsqu’elles ne disposent pas de leur propre outil de production. C’est lors de ce genre de manifestations que sont censés se tisser des partenariats durables, se nouer des liens à même de faire vivre un vrai tissu industriel.
Sauf que sur les 159 exposants qui seront présents lors de la prochaine édition du Fatex, 148 sont chinois. Ceux qui trouvent les tarifs désormais trop élevés en Chine pourront même se rabattre sur les 8 venus du Bengladesh. A défaut de tissu industriel solide, c’est un vaste réseau de fils distendus reliant des donneurs d’ordres français et des sous-traitants asiatiques qui est mis en place.
Au fait, pourquoi ce salon ne s’appelle-t-il pas tout simplement le Salon international de la délocalisation? Voire, plus clairement encore, la Grande Foire internationale aux coûts bas et aux maxi-profits ?