A en croire les mĂ©dias, l’annĂ©e 2012 risque d’Ăªtre une manière d’annus horribilis, Ă©conomiquement parlant… Les dĂ©ficits et les charges augmentent tandis que les recettes diminuent, des dettes s’ajoutent Ă  d’autres dettes, les caisses sont vides — mais pas toutes les poches —, etc. Rien ne va plus. Peut-Ăªtre vaudrait-il mieux rester couchĂ©, bien dormir, se refaire une santĂ© pour finalement ne remettre le nez dehors que plus tard, quand tout ira bien. D’autant que, visiblement, le secteur de la literie se porte plutĂ´t pas mal…
Les groupes Cauval (TrĂ©ca, Dunlopillo, Simmons, Pirelli) — pourtant passĂ© par une procĂ©dure de sauvegarde en 2009 — et Cofel (Bultex, Epeda, Merinos), les principaux acteurs du secteur, repartent de l’avant, augmentent leurs capacitĂ©s de production en France, investissent, crĂ©ent de nouvelles lignes de produits, etc. Cauval se soucie mĂªme d’environnement en recyclant matelas, canapĂ©s — il fabrique ceux de la marque Steiner — et autres meubles dans une usine, semble-t-il unique en Europe.
MĂªme tendance pour des acteurs moins importants. La GFL (la GĂ©nĂ©rale française de literie, tout de mĂªme…), fabricant lui aussi de matelas et de sommiers, a dĂ» d’agrandir pour rĂ©pondre aux commandes passĂ©es dans ses magasins d’usine et sur son site Internet. Quant Ă  Dodo, devenu numĂ©ro 1 europĂ©en de la couette et de l’oreiller, il a gagnĂ© 20% de productivitĂ© en trois ans, son patron assurant mĂªme « qu’un Chinois ne produira jamais aussi vite et bien que chez Dodo », dans ses quatre usines françaises. Quant Ă  Dumas Literie, un de ses concurrents nationaux, il ne se contente plus de fabriquer en France, mais espère se fournir de plus en plus dans l’Hexagone et en Europe pour ses matières premières.
Nous pouvons donc dormir sur nos deux oreilles. Et attendre des jours meilleurs…