Comme son nom l’indique, le réseau « Sortir du nucléaire » n’est pas franchement favorable à l’atome. Faut-il pour autant négliger son travail et les révélations qu’il fait ? Le nucléaire est-il un bien ou un mal pour l’Hexagone ? Chacun a son point de vue sur la question… Certains lecteurs trouveront dans les informations révélées des éléments qui confortent leur crainte vis-à-vis des centrales nucléaires françaises. D’autres au contraire n’y verront qu’un tissu de mensonges et de contre-vérités…
Sur son site Internet, « Sortir du nucléaire » met en effet en ligne des documents internes à EDF communiqués au réseau par un agent de l’entreprise. Selon ces documents, des robinets, des clapets et autres vannes du circuit primaire de 31 réacteurs français — sur un total de 58 —  sont particulièrement sensibles à l’usure, à cause de la dégradation des métaux. En conséquence, ils pourraient se rompre brutalement. Avec quel résultat ? « Une perte importante de liquide de refroidissement primaire, que même l’injection d’eau de secours ne pourrait pas compenser. Le cœur du réacteur ne serait plus suffisamment refroidi et commencerait à fondre. Dans le pire des scénarios accidentels, la rupture de la cuve surviendrait en moins de 90 minutes. Le personnel de la centrale assisterait alors, impuissant, à un accident majeur avec risque de contamination massive et rapide de l’environnement. » Selon les informations fournies, l’opérateur des centrales françaises ne semble pas s’en émouvoir outre mesure…
Il n’y a pas eu à ce jour, en France, d’accident nucléaire majeur comme aux USA, en Ukraine ou au Japon. En conséquence, d’aucuns affirment que le nucléaire tricolore est le plus sûr du monde et qu’il n’y aura jamais de gros pépins.
Dans Les Sept Mercenaires, Steve Mc Queen raconte : « C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de neuf étages. Au fur et à mesure de sa chute il se répète : jusqu’ici tout va bien. » Cela a-t-il suffi pour l’empêcher de s’écraser au sol ?