Les OGM, c’est comme le nucléaire : il y a les pro et les anti. Les premiers voient dans les seconds des arriérés, des froussards, des obscurantistes rétifs à tout progrès, imprégnés qu’ils sont par la propagande écologiste. Les seconds considèrent les premiers soit comme des vendus aux intérêts de quelques multinationales, soit comme des naïfs qui ingèrent docilement le discours des puissants, des idolâtres qui ne questionnent jamais le bienfondé de la science. Difficile de les réconcilier…
Pour ce qui est du nucléaire, il est très simple de localiser les centrales. On peut même trouver des informations sur les sites de stockage de produits radioactifs, sur les anciennes mines d’uranium, etc. Mais finalement à quoi bon ? On s’aperçoit en effet qu’il y a peu — ou pas — d’endroits épargnés dans l’Hexagone, surtout si l’on considère qu’en cas d’accidents, les nuages continueront de circuler librement. Tout le monde est donc potentiellement exposé, les pro comme les anti-nucléaire. Concernant les OGM, la ligne officielle est qu’ils sont interdits en France. Certes, on n’a pas le droit de les cultiver, mais de les importer, c’est en revanche tout à fait légal. Et là aussi, on remarque que tout le monde, les pro comme les anti — à moins peut-être de ne manger que du bio —, tout le monde donc consomme quotidiennement des produits qui contiennent des organismes génétiquement modifiés. Et ce bien entendu, sans le savoir. Pour s’en convaincre, il suffit de parcourir la liste de produits mise à disposition sur Internet pour les autorités.
Les anti de tout poil peuvent toujours continuer à s’époumoner : le « progrès » suit son cours, avec ou sans leur assentiment.