Il y a une dizaine d’années, on n’aurait pas misé un kopeck sur elle. Lâchée par Kindy, son propriétaire, Labonal disparaissait purement et simplement de la circulation en 1996. Seulement une entreprise, ce ne sont pas uniquement des euros qui rentrent d’un côté pour ressortir d’un autre. Ce sont aussi des femmes et des hommes qui travaillent. Et ces travailleurs, ils sont en général attachés à leur entreprise. Ils ne pensent pas forcément à se la couler douce, à simuler la maladie à la moindre occasion, à réclamer des augmentations… Ce ne sont pas de simples petites mains destinées, dès la naissance, à être guidées par des cerveaux supérieurs. Les exemples sont nombreux d’entreprises données pour mortes revenues à la vie une fois passées entre les mains des salariés. En l’occurrence, ce sont trois anciens cadres qui ont repris Labonal, en 1999.
Dix ans plus tard, LA BONnetterie ALsacienne est toujours debout. Elle fait partie des derniers fabricants français de chaussettes. Il y a peu encore, l’entreprise vivait essentiellement des commandes de la grande distribution. Mais soumise à une pression permanente sur les prix, elle a dû acquérir une usine en Tunisie pour fournir les grandes surfaces. Environ 1 million de paires de chaussettes sortent ainsi du site de production tunisien, tandis que 4 millions sortent de l’usine de Dambach.
Aujourd’hui, l’entreprise valorise sa propre marque pour assurer son indépendance. Elle imagine pour ce faire des modes de distribution originaux, comme des magasins mobiles il y a quelques années. Récemment, elle a ouvert ses ateliers au public, pour lui vendre directement sa production. « Si tous les Alsaciens achetaient deux paires de chaussettes Labonal chaque année, cela suffirait pour faire vivre l’entreprise », rappelle son P-dg. C’est simple. Et c’est ainsi que, jadis, cela fonctionnait : les entreprises employaient et payaient les habitants et, en retour, ceux-ci achetaient leur propre production. Aujourd’hui, ceux qui produisent encore quelque chose dans l’Hexagone sont trop souvent incapables d’acheter ce qu’ils fabriquent avec les salaires qui leur sont versés. Ils doivent se rabattre sur des produits bon marché fabriqués en Asie, en Afrique du Nord ou ailleurs. Et à terme, ils détruisent leur propre emploi.
Enfin, puisqu’il paraît que ce mode de fonctionnement est le plus abouti, le plus bénéfique… Et en effet, cela doit bien profiter à quelques-uns.
Labonal : chaussettes homme made in France en coton
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il est dommage que Labonal fasse pour certains modèles une seule taille 36-41 ! allez mettre des chaussettes qui font 2 à 3 cm de long en trop !!!!!
je leur avais envoyé un courriel, la réponse a été « taille européenne » ou qqchose comme cela …..
j’aurais bien acheté une bonne série de chaussettes chaudes bien tricotées à 10 euros pièce, mais trop longues de 3 pointures : c’est pas possible !!!!
no comprendo ….
Je suis amusée par l’allusion à la « personne âgée qui sait manier les aiguilles » ! Il y a des jeunes personnes aussi qui les manient ! Et c’est à nouveau de plus en plus « à la mode » et pour se créer « sa propre mode » c’est top !
A ce propos je signale l’incontournable fabricant de fils à tricoter » Bergère de France » à BAR LE DUC qui fabrique des fils à tricoter de grande qualité et originalité. Et l’usine se visite !
Si les gens sont incapables d’acheter des produits fabriqués en France, c’est aussi parce qu’ils ont perdu l’habitude de faire durer. Maintenant pour le moindre truc de travers, on jette. Une chaussette trouée, ça se reprise. Un accroc à un chandail ? Je suis sur qu’il y a une personne âgée qui sait manier les aiguilles à tricoter qui vous réparera ça, etc.